Héroïne : comment décrocher ?

L’héroïne est à l’origine d’une forte dépendance psychique et psychologique. Demander de l’aide lors du sevrage est dès lors bien souvent nécessaire. Une prise en charge adaptée est en effet un plus pour parvenir à décrocher définitivement et éviter les rechutes.
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Le sevrage à l’héroïne est particulièrement difficile

Sueurs froides, douleurs musculaires, vomissements, crampes abdominales, diarrhée, angoisse, irritabilité… le sevrage à l’héroïne peut s’avérer particulièrement pénible.

Les dépendances physique et psychique à cette drogue sont en effet particulièrement importantes et surviennent rapidement. Il peut dès lors être extrêmement difficile d’arrêter seul.

Une prise en charge et un accompagnement adapté sont en effet un plus pour faciliter le sevrage, éviter de craquer et consolider l’abstinence à long terme.

Héroïne et traitements de substitution

Un traitement de substitution à base de méthadone ou de buprénorphine peut être proposé aux personnes dépendantes à l’héroïne qui souhaitent décrocher. Administrés une fois par jour, ces produits permettent d’empêcher la survenue de l’état de manque pendant 24 heures, mais ne sont pas euphorisants. La personne peut donc « fonctionner » normalement en société, travailler par exemple, malgré sa dépendance à l’héroïne.

Le but ?

Stabiliser la consommation de la personne, puis progressivement diminuer les doses jusqu’au sevrage complet, le tout en évitant au maximum l’apparition de symptômes liés à un état de manque. La vitesse à laquelle sont diminuées les doses est adaptée au cas par cas. Des doses stables peuvent par exemple être prescrites, jusqu’à ce que la personne ait pu faire le deuil de l’héroïne ou régler différents problèmes - judiciaires ou psychologiques par exemple - qui pourraient favoriser une rechute.

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Source : Merci au Dr Christian Figiel, psychiatre, chef du Département assuétude à Isosl et Directeur médical du Centre Alfa (Service de santé mentale spécialisé dans le traitement et la prévention de l'alcoolisme et des toxicomanies) et au Dr Constantin Papageorgiou, psychiatre spécialisé dans les addictions au CHU Brugmann à Bruxelles.