Consommation d'héroïne : moins 67%
Les toxicomanes traités par la buprénorphine dans un but de substitution de l'héroïne et des toxiques dérivés de l'opium sont stabilisés à la fois sur le plan médical et sur le plan social. Selon la plus importante étude réalisée en France, au bout d'un an, 9 patients sur 10 prennent toujours de la buprénorphine; leur consommation d'héroïne dans le mois précédent est passé de 43 % à 14 % (moins 67 % en valeur relative). Et entre 1994 et 1997, le nombre de décès par surdose a diminué de 60 %.
La consommation de cocaïne a elle aussi fortement diminué, passant de 19 % à 5 % (moins 74 % en valeur relative), bien qu'en principe, la buprénorphine n'interfère pas directement avec la cocaïne. Cela pourrait indiquer que lors d'un traitement de substitution, les toxicomanes ont tendance à diminuer l'ensemble de leurs consommations de drogues. Cependant, environ un toxicomane sur cinq continue à avoir une pratique d'injection: un certain nombre d'entre eux dissolvent les médicaments et se les injectent au lieu de les laisser fondre sous la langue. Sur le plan social, on observe également une certaine amélioration du logement et de l'activité professionnelle.En définitive, le traitement de substitution par la buprénorphine, dont la libéralisation avait été très controversée, semble bien avoir les effets positifs qu'on en espérait, même s'il a aussi des effets indésirables.
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