Les implants mammaires PIP se rompent plus souvent que prévu
Une étude conduite auprès de 500 femmes
Pour arriver à ces résultats, deux chirurgiens plasticiens britanniques ont retiré des prothèses PIP chez 453 patientes.
Ils ont ensuite examiné les fameuses prothèses par échographie, car cet examen est bien plus fiable pour repérer une rupture de l’enveloppe externe. Et à leur grande surprise, ils ont retrouvé un taux de rupture jusqu’à 6 fois plus important que celui annoncé !
Or si avec un implant mammaire normal, cette éventualité n’est pas un problème dans la mesure où le gel de silicone utilisé (gel médical) est conçu de manière à ne pas provoquer d’irritation sur les tissus environnants, il n’y a pas de données concernant le gel non médical utilisé pour la fabrication des prothèses PIP.
Une Française sur cinq a déjà fait retirer ses prothèses PIP
En France, les quelque 30.000 Françaises porteuses de prothèses PIP ont reçu la recommandation de les faire retirer et à la mi-mars, 20 % d’entre elles (soit environ 6.000 femmes) étaient déjà passées à l’action : à cette occasion, 1.986 ruptures ont pu être constatées (soit environ un tiers des prothèses PIP), la moitié de ces ruptures concernant des prothèses récentes, de moins de cinq ans, ce qui est tout à fait anormal.
En Angleterre, le gouvernement n’a pas encore fait cette recommandation aux 47.000 Britanniques concernées, mais ces nouvelles données pourraient bien accélérer leur prise de décision. On voit mal en effet comment des milliers de femmes pourraient encore longtemps supporter l’idée d’avoir des prothèses à risque anormalement élevé de rupture et dont les effets du gel utilisé à court, moyen et long terme, ne sont pas connus sur la santé.
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