Quinze minutes de repos après une insémination artificielle
Cette étude a été menée par l'Academisch Medisch Centrum d'Amsterdam sous la direction d'Inge Custers, qui estime que "les hôpitaux néerlandais devraient adapter leurs procédures de sorte que toutes les femmes puissent rester couchées un quart d'heure après le traitement. Même si cette immobilisation demande plus de temps et plus d'espace, cette mesure procure des avantages à long terme, puisque les patientes enceintes ne doivent pas poursuivre les traitements".
Cette approche a aussi une raison psychologique, comme l'explique le Dr Willem Ombelet du Genks Instituut voor Fertiliteit Technologie en Belgique, où certains centres ont déjà été spécialement aménagés pour permettre le repos aux patientes. "Tout comme dans le cas d'une fécondation naturelle, il y a toujours un peu de liquide qui ressort de l'utérus, ce qui incite les femmes à penser que leurs chances de grossesse sont diminuées. Une seconde raison est que le médecin a ainsi le temps d'expliquer la procédure et les attentes. Et, comme l'étude Bedrust l'a maintenant prouvé à grande échelle, mais nous le supposions depuis longtemps déjà, cela augmente aussi les chances de grossesse."
La pesanteur ne joue aucun rôle
L'effet positif assorti au fait de rester allongée un moment n'a, selon le Dr Ombelet, rien à voir avec la pesanteur. "Nous pensons davantage à une diminution du nombre de contractions dans l'utérus quand la femme ne bouge pas. Mais il n'existe aucune certitude à ce propos." L'étude signifie-t-elle dès lors aussi que les femmes doivent rester couchées pendant un moment en cas de fécondation naturelle? "Cela n'a encore jamais été démontré jusqu'ici, mais en pratique c'est déjà la solution généralement appliquée", conclut la doctoresse.
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