- 1 - e-sante : Comment faire la différence entre un enfant turbulent ou réellement hyperactif ?
- 2 - e-sante : A partir de quel âge et à qui peut-on s'adresser afin de porter un éventuel diagnostic d'hyperactivité ?
- 3 - e-sante : Quels sont les traitements et leurs dangers ?
- 4 - e-sante : Quels conseils donneriez-vous aux parents pour aider leur enfant dans la vie de tous les jours ?
e-sante : Quels sont les traitements et leurs dangers ?
Dr Marie France Leheuzey : Le traitement de l'enfant hyperactif est un multiple : aide à la famille, psychothérapie de l'enfant, aménagement scolaire, rééducation orthophonique ou psychomotrice dans certains cas. Si l'intensité des troubles le justifie, et en l'absence de contre-indications, un traitement médicamenteux peu être prescrit. Actuellement, il n'y a qu'un seul médicament autorisé en France pour traiter l'hyperactivité, c'est le méthylphénidate (Ritaline). Il est efficace dans plus des trois quarts des cas, il améliore les capacités attentionnelles de l'enfant et donc sa vie sociale, familiale et scolaire. Des effets indésirables sont possibles : baisse de l'appétit, troubles du sommeil, céphalées et douleurs abdominales. Ces troubles sont cependant bénins pour la plupart des enfants. Dans certains cas, le médicament peut aggraver ou favoriser l'apparition de tics.Enfin, les effets indésirables graves sont exceptionnels (hallucinations). A long terme, il n'y a pas de dépendance au médicament et pas de toxicomanie au méthylphénidate.
e-sante : Quels conseils donneriez-vous aux parents pour aider leur enfant dans la vie de tous les jours ?
Dr Marie France Leheuzey : Il faut d'abord que le diagnostic de l'hyperactivité soit bien établi afin que les parents comprennent qu'il ne s'agit pas de paresse ou de mauvais esprit, que leur enfant n'est pas caractériel ou méchant. Les parents peuvent participer à des groupes thérapeutiques qui leur donnent des conseils pour gérer le quotidien.Dans tous les cas, il faut apprendre à être simple et direct dans les directives adressées à l'enfant afin d'être obéi. Ils faut également aider l'enfant à trouver les stratégies pour travailler par séquences courtes et l'autoriser à se distraire entre deux séances de travail ou de tâches « ennuyeuses ». Au lieu de le punir, il faut l'encourager dans ses comportements positifs afin de le valoriser. En effet, l'enfant hyperactif, souvent blâmé et disputé, considéré comme « un mauvais garnement », a une mauvaise image de lui et peut développer des signes de dépression. Il est important que les parents accompagnent l'enfant d'une manière positive.
* Le Dr Marie France Leheuzey est médecin psychiatre dans le service psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital Robert-Debré (paris), où elle anime une consultation sur l'hyperactivité. Egalement auteur de « L'enfant hyperactif », Ed Odile Jacob, prix éditeur 19 euros. Pour commander en ligne : www.alapage.fr
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