Mon enfant doit porter un patch sur l’œil… Comment gérer ?

Un « patch » sur l’œil, comme les pirates… On croise souvent de jeunes enfants traités par occlusion d’un œil. C’est un traitement efficace, mais contraignant. Comment les parents peuvent-ils aider leur enfant à mieux le supporter ?
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Patch sur l’œil : travailler sur la motivation

Tout commence bien avant la pose du patch… Inutile de cacher à l’enfant le côté contraignant de l’occlusion. Il va en effet devoir tolérer la sensation de l’adhésif autour de son œil, ce qui n’est pas plaisant en soi. Mais le plus embêtant, bien sûr, c’est qu’il verra beaucoup moins bien. Cacher un œil est déjà gênant – la vision en profondeur demande la présence des deux yeux. Mais en plus dans le cas d’un patch, l’oeil occulté, c’est celui qui fonctionne le mieux. L’enfant se retrouve avec un seul œil, et qui en plus est celui qui voit le moins bien. Les parents doivent donc s’attendre à voir leur enfant devenir moins habile, et même à se cogner soudain à des meubles qui n’ont pourtant pas changé de place.

Bref, porter un patch, ce n’est pas une partie de plaisir. Mais c’est efficace, et cela permet de retrouver une vision parfaite ou presque dans certains cas. Comme le dit Tiphaine Soyer, orthoptiste à l’Hôpital Universitaire des enfants Reine Fabiola, « il faut voir cela comme un plâtre. Personne ne trouve ça agréable d’en porter, mais quand l’os est cassé il faut bien le mettre, sans se poser de question ! »

Bien gérer le patch au quotidien

La durée d’occlusion de l’œil va dépendre de la cause, et aussi du profil de l’enfant. Cela peut aller de quelques heures par jour à 24h sur 24h, pendant quelques semaines… ou plusieurs mois. Chacun aura donc les conseils de son ophtalmologue.

Quelques éléments peuvent aider à les appliquer :

  • Le patch peut être porté pendant plusieurs jours sans interruption, et ce qui fait le plus mal à l’enfant, c’est le fait de le retirer. Ne l’enlevez donc pas pour de simples raisons d’hygiène… Pour reprendre l’exemple du plâtre, personne ne se plaint quand le pied plâtré n’a pas été lavé !
  • On n’est généralement pas à une demi-heure près dans l’emploi du patch, mais il faut tout de même faire de son mieux pour respecter la prescription. Attention par exemple aux enfants qui font la sieste : on doit normalement compter en heures d’éveil et non en heures absolues.
  • Attention aussi au temps nécessaire pour mettre le patch sur l’œil : selon l’organisation du foyer et le caractère de l’enfant, beaucoup de temps peut s’écouler entre le moment où l’on se dit qu’il faut mettre le patch et le moment où l’œil est occulté ! Il faut en tenir compte dans le décompte des heures.
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Source : Tiphaine Soyer, orthoptiste au service d'ophtalmologie de l'HUDERF.