- 1 - Objets connectés santé : un enjeu économique majeur
- 2 - Objets connectés santé : une transformation sociétale
- 3 - Santé connectée : en complément des thérapies classiques
- 4 - Objets connectés : le patient acteur de sa santé
- 5 - Quantified self : dur dur de rester motivé !
- 6 - Quantified self : une connaissance de soi qui peut être anxiogène
- 7 - Quantified self : des données de santé à protéger
Quantified self : dur dur de rester motivé !
- Fournir une réponse utile et compréhensible à l’utilisateur
Utiliser les objets connectés à chaque pas et à chaque instant de la vie courante, c’est à la fois un challenge amusant, et une contrainte qui peut vite se terminer en servitude stérile si l’on n’aide pas la personne à comprendre à quoi servent ces mesures.
Pr Xavier Bigard, professeur agrégé du Val de Grâce et président de la société française de médecine, de l’exercice et du sport (SFMES) :
« Après 6 mois d’utilisation, un tiers des utilisateurs délaissent leurs trackers d’activité ! Donc ils ne modifient en rien leurs comportements. Donc l’intérêt des objets connectés, cela va être aussi ce sont les informations à leur donner en retour pour qu’ils adhèrent au dispositif ! Et pour les accompagner, il faut impliquer des psychologues et des sociologues, et pas seulement les médecins. »
En conclusion, l’information donnée en retour aux personnes via leurs objets connectés doit être très efficace pour être accompagnée d’effets. Pr Bigard : « Il faut donc aller plus loin que les simples données. Il faut déjà dire « bravo ! » aux gens pour les encourager à continuer, et il faut leur expliquer les bienfaits directs sur la santé des efforts qu’ils fournissent et des résultats qui apparaissent sur leurs constantes vitales. »
- Et fournir une réponse simple et accessible à l’utilisateur
A cela, ajoutons que l’axe principal pour des objets connectés doit être la Simplicité. Toujours se poser la question pour un fabriquant : les objets connectés collectent beaucoup d’informations mais comment peut-on obtenir cette information ? Choisir la simplicité, c’est utiliser un environnement familier à l’utilisateur, à savoir une appli complémentaire à l’objet connecté sur le smartphone. Pr Xavier Bigard : « La solution évidente est de coupler la simplicité d’utilisation à la simplicité de l’accès à l’information. »
Quantified self : une connaissance de soi qui peut être anxiogène
Mais face à l’émergence de ce flot de connaissances sur soi et sur son organisme, pressenti désormais comme un paramètre incontournable de notre mieux-être, on en souligne dans le même temps ses effets pervers : accéder à ses données peut s’avérer anxiogène pour beaucoup et faire grimper en flèche la traque angoissante de la moindre petite variation ou anomalie physiologique… Laisser le grand public s’informer sur son état, oui, mais dans le cadre d’un suivi médical ou psychologique.
Le Professeur Gérard Saillant, Président de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, rappelle le rôle primordial que doit continuer à jouer le professionnel de santé auprès du patient dans le dispositif de la santé connectée : « La famille médicale et para médicale a un rôle important : un rôle de médiateur entre le malade potentiel ou le malade patenté avec son objet connecté. C’est-à-dire qu’on doit être le médiateur entre lui et son objet connect, ou à travers internet. Ne pas le laisser seul. »
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Biarritz Sport Santé, colloque du 16 décembre 2016 : « L’activité physique et les objets connectés, une nouvelle approche médicale du bien-être et de la santé «
Ihealthlabs Europe ; Fitbit : https://www.fitbit.com/fr/whyfitbit? ; http://www.automesure.com/library/pdf/VM-Objets-Connectes.pdf ; World Health Organization ; Morgan Stanley, 2013 ; Sanofi, le LabSanté