Paraître plus vieux que son âge : sur la piste de certains troubles biologiques ?

Qu'est ce qui donne aux autres l'impression que l'on est vieux ?

L'âge que nous donnons à autrui est très subjectif. Pourtant, plusieurs critères de jugement tendent à évoquer le vieillissement. Les rides d'un visage et la perte d'élasticité de la peau sont les premiers arguments. Ensuite, le nombre de cheveux blancs, l'ampleur de la calvitie ou l'arc grisâtre qui se dessine autour de la cornée (le gérontoxon) accentuent l'impression d'ensemble.La méthodologie de l'étude anglaise est insolite puisqu'elle a fait évaluer par trois jeunes adultes (25-35 ans), 397 hommes et 129 femmes de 37 à 58 ans. Puis, de façon à obtenir des données plus objectives, les auteurs ont réalisé de multiples tests biologiques en plus de la mesure de la pression artérielle.Les critères visuels d'âge (rides, calvitie, cheveux blancs, gérontoxon) ont bien été confirmés comme vieillissant les sujets. Mais la surprise vient du fait que les fumeurs, les personnes plus maigres ou les consommateurs d'alcool ne paraissent pas forcément plus âgés. Les effets de l'exposition au soleil n'ont pas été évalués.

Certains marqueurs biologiques seraient impliqués

L'interprétation des résultats biologiques des personnes semblant faire plus que leur âge a permis de mettre en évidence plusieurs variations. Chez l'homme plus marqué par le temps, les valeurs de l'hémoglobine et du cholestérol total sont augmentées par rapport à celles des autres hommes. Chez la femme, c'est la vitesse de sédimentation qui s'élève, alors que la bilirubine baisse.Bien que ces résultats ne puissent laisser indifférent, il est certain qu'ils ne représentent pas la preuve absolue d'un lien de cause à effet. Ils demandent donc à être confirmés par de nouvelles études.

Le vieillissement est un phénomène naturel, dont le déroulement est d'une complexité extrême. Il n'en reste pas moins un événement normal dans l'existence de tout être vivant. Ce qui mobilise la recherche aujourd'hui est une meilleure compréhension de ce mécanisme naturel, de façon à différencier ce qui ne l'est plus. En effet, le vieillissement normal est autre chose que le vieillissement pathologique. Le premier est une évolution attendue, le second est un problème, un dérapage, sur lequel la prévention peut exercer un certain contrôle. C'est pourquoi les études scientifiques sur ce sujet sont incontournables.