Parkinson : 5 facteurs de risques spécifiques aux femmes
La maladie de Parkinson au même titre que la maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative qui touche plus de 6 millions de personnes dans le monde. Du fait du vieillissement de la population, le nombre de cas recensés pour cette maladie a plus que doublé entre 1990 et 2015. En France, 160 000 parkinsoniens étaient traités en 2015. Si les hommes sont 1,5 fois plus touchés que les femmes par cette maladie, certains facteurs inhérents aux femmes ont été identifiés par une équipe de recherche française.
L’âge des premières règles peut avoir un lien
L’étude menée par l’Inserm aux côtés des Universités Paris-Saclay, Versailles Saint-Quentin en Yvelines et l’institut Gustave Roussy s’est appuyée sur la cohorte E3N, une étude française qui a suivie près de 100 000 femmes depuis 1990 dans le cadre d’une étude prospective en santé. Parmi les femmes de cette cohorte, les scientifiques se sont penchés sur 1 200 d’entre-elles atteintes par la maladie de Parkinson. Ils ont alors étudié leurs caractéristiques en les comparant aux autres femmes de la cohorte.
Plusieurs particularités concernant ces femmes atteintes de Parkinson ont éveillé l’intérêt des chercheurs. Ainsi, il se trouve que lorsque les premières menstruations surviennent jeune (avant 12 ans), le risque était alors accru de +21%. Par ailleurs, d’autres causes ont été identifiées, notamment une ménopause artificielle, le nombre de grossesses ou encore la prise d’un traitement stimulant l’ovulation.
Parkinson : les oestrogènes, ces hormones féminines qui protègent
Dans la plupart des cas évoqués ci-dessus, une exposition à des taux insuffisants d’oestrogènes semblerait être l’une des causes de la survenue de Parkinson. En effet, il a été démontré à plusieurs reprises que les oestrogènes avaient un rôle neuroprotecteur. Or, chacun des cas évoqués ci-dessus participe à la chute du niveau de production ou de circulation d’oestrogènes. A titre d’exemple, une ménopause artificielle accroît les risques de 28% par rapport à une ménopause naturelle. L’ablation des ovaires quant à lui augmente les risques de 31%. Dans ces deux cas, le corps connaît une chute brute du niveau d’oestrogènes.
Voici une liste de risques identifiés dans le développement de la maladie de Parkinson chez la femme :
Les premières règles avant 12-13 ans
Les femmes dont les premières menstruations sont survenues avant 12-13 ans présenteraient un risque accru 21 %.
Avoir 3 enfants ou plus
Chez les femmes ayant eu des enfants, le risque de développer la maladie de Parkinson augmente avec le nombre de naissances (+ 22 % au deuxième enfant, + 30 % à partir du troisième).
Être ménopausée avant 45 ans
Le risque augmenterait de 39 % lorsque la ménopause survient avant 45 ans. La chute brutale d'oestrogènes est clairement identifiée comme l'une des causes de la survenue de Parkinson par les chercheurs.
Avoir eu une ménopause artificielle
Le type de ménopause aurait aussi un impact. Une ménopause artificielle serait associée à une augmentation du risque de 28 % par rapport à une ménopause naturelle. La ménopause artificielle est provoquée médicalement, et survient donc avant son arrivée naturelle chez la femme. En outre, lorsque la ménopause est la conséquence d'une ablation des deux ovaires, le risque de contracter la maladie de Parkinson augmenterait de 31 %.
Avoir suivi un triatement stimulant l'ovulation
Un traitement stimulant l'ovulation pour favoriser la fertilité augmenterait de 80 % le risque (par rapport aux femmes n'ayant jamais pris de traitement pour la fertilité).
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