Polyarthrite rhumatoïde : agir vite pour guérir ?
Pourquoi faut-il diagnostiquer la polyarthrite rhumatoïde précocement ?
La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire chronique de l'adulte le plus fréquent. Elle touche majoritairement des femmes à partir de la quarantaine. Rapidement, cette maladie entraîne des destructions irréversibles des os et des cartilages, menant à des handicaps fonctionnels.
Or nous disposons désormais de traitements efficaces, les biothérapies. Ces médicaments récents agissent sur la douleur et l'inflammation mais sont aussi capables de prévenir la destruction ostéoarticulaire. La condition est d'en bénéficier suffisamment tôt, lorsque les articulations ne sont pas encore trop touchées. C'est pourquoi les rhumatologues recommandent un dépistage précoce de la polyarthrite rhumatoïde.
Quels sont les premiers signes de la polyarthrite rhumatoïde et les outils de diagnostic ?
Le premier signe de la polyarthrite rhumatoïde est un gonflement au niveau des articulations des mains et du poignet. Les articulations sont douloureuses et les atteintes se retrouvent le plus souvent des deux côtés, souvent de manière symétrique, sur les deux mains et les deux poignets. La polyarthrite rhumatoïde peut aussi toucher les avant-pieds.
A côté de ces symptômes, le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde nécessite aussi une procédure d'élimination. Il faut notamment exclure une arthrose digitale ou un rhumatisme psoriasique. C'est ainsi que le rhumatologue est amené à vérifier notamment l'absence de phénomène de Raynaud, d'atteinte cutanée (psoriasis, urticaire) ou digestive.
Un examen sanguin sera ensuite requis. Celui-ci permettra d'évaluer l'importance de l'inflammation, les fonctions hépatiques et rénales. Mais on recherchera également la présence de marqueurs rhumatoïdes spécifiques.
Une radio des mains, des poignets, des avant-pieds et de toutes les autres articulations touchées est pratiquée afin d'observer les lésions ostéoarticulaires. Parfois une échographie est également utile.
L'objectif de la prise en charge n'est plus l'amélioration mais la rémission, avec disparition des douleurs, de l'inflammation et des lésions. Les résultats doivent être visibles sur les marqueurs sanguins et la radio. Le patient doit être régulièrement suivi (tous les 2 à 3 mois) afin de pouvoir adapter le traitement et de surveiller les éventuels effets secondaires.
En conclusion, n'hésitez pas à consulter un rhumatologue tôt pour bénéficier des nouveaux traitements.
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