Quelles sont les complications de la rectocolite hémorragique ?
- Ulcères et rectorragies
L’inflammation s’accompagne de la formation d’ulcères qui peuvent saigner et produire du mucus ou du pus, d’où notamment les rectorragies (émission de sang par l'anus).
- Risque d’anémie
En raison des saignements, pouvant nécessiter une supplémentation en fer.
- Effets secondaires des traitements médicamenteux
Augmentation du risque d’ostéoporose, de diabète, d’hypertension, d’infection, de cataracte, etc.
- Cancer colorectal
La rectocolite hémorragique augmente le risque de cancer colorectal.
- Risque de perforation intestinale
L’inflammation dilate le côlon avec risque de perforation.
Il s’agit de la complication aiguë la plus grave avec risque de péritonite, heureusement rare.
Toutes ces complications potentielles justifient un suivi très régulier des patients atteints de cette maladie.
Rectocolite hémorragique : quels traitements ?
Les traitements médicamenteux
Il existe des traitements de la crise visant à faire disparaître les symptômes et des traitements de fond qui sur le long terme favorisent la cicatrisation de la muqueuse intestinale et préviennent ainsi les poussées.
Les principaux médicaments appartiennent à la famille des salicylés, prescrits en première intention en cas de poussées légères à modérées, et des corticoïdes dans les formes plus intenses. Ces deux classes médicamenteuses peuvent s’accompagner d’effets secondaires : nausées, vomissements, maux de tête pour les premiers, prise de poids, hypertension, élévation de la glycémie, voire décalcification et corticodépendance pour les seconds, d’où une durée de traitement généralement limitée à 3-4 mois.
Des immunomodulateurs sont prescrits en cas d’échec des salicylés et des corticoïdes.
Enfin, certains patients peuvent se voir proposer des anti-TNF alpha qui s’attaquent spécifiquement à des substances pro-inflammatoires.
Les antidiarrhéiques et les antispasmodiques sont quant à eux utilisés ponctuellement pour prévenir les diarrhées et soulager les douleurs abdominales.
La chirurgie
En dernière intention, une intervention chirurgicale peut être proposée permettant alors une guérison définitive et consistant en une ablation du rectum et du côlon malades :
- Colectomie : après ablation du côlon, l’intestin est relié à la peau pour permettre l’évacuation des selles dans une poche externe (stomie).
- Coloprotectomie : le rectum et le côlon sont ôtés, mais l’anus et les muscles du rectum sont préservés. L’iléon est relié au rectum via un réservoir interne créé pour collecter les selles.
La nutrition
Le régime alimentaire permet de corriger les éventuelles carences nutritionnelles liées aux symptômes de la maladie (diarrhées, douleurs) et à la chirurgie (mauvaise absorption des aliments). Dans tous les cas, les conseils nutritionnels doivent être personnalisés.
Pour en savoir plus sur la rectocolite hémorragique : www.infomici.fr.
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