Un scalpel capable de reconnaître le tissu cancéreux
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Un bistouri rendu intelligent grâce à un faible courant électrique
Le scalpel « iKnife » n’a rien de magique. Son principe repose tout simplement sur l’envoi d’un faible courant électrique au moment de la découpe des tissus, ce qui génère de la vapeur : vapeur ensuite analysée par un spectromètre de masse, c’est-à-dire un gros appareil de la taille d’un réfrigérateur permettant de connaître les molécules qui composent le tissu, grâce à une analyse chimique et sa comparaison à une base de données. Informé en trois secondes seulement sur la nature du tissu découpé, le chirurgien peut alors prendre la décision de poursuivre l’intervention en enlevant davantage de tissu ou pas : son geste est encore plus précis…
Des premiers résultats encourageants pour l’« iKnife »
Les premiers tests ont porté sur des tissus provenant de 302 patients opérés de diverses tumeurs. De plus, d’autres tests ont été réalisés sur 91 patients, pendant l’intervention chirurgicale cette fois. Et les premiers résultats rapportent que le « iKnife » est particulièrement précis au point, qu’à terme, il pourra peut-être éviter d’envoyer pendant l’intervention des tissus à analyser en laboratoire, ce qui nécessite tout de même 20 à 30 minutes et s’avère très coûteux. Il pourrait surtout éviter les récidives locales, dues à « l’oubli » d’un petit fragment de tissu cancéreux par le chirurgien. Pour autant, avant d’être commercialisé, le « iKnife » va encore devoir passer d’autres tests à plus grande échelle. Son coût devra aussi baisser (il est actuellement de 290.000 €). Pour toutes ces raisons, il n’est pas attendu avant deux ans…