Schizophrénie : Examens
Pour diagnostiquer la schizophrénie, le médecin doit rencontrer l'adolescent et ses parents.
Il pose un grand nombre de questions afin d'obtenir une description exacte des symptômes. Actuellement, il n'existe aucun autre examen qui permette de confirmer le diagnostic (ni analyse de sang, ni rayons X, ni scanner du cerveau, etc.). Cependant, des neuropychologues peuvent préciser les troubles cognitifs par une série de tests spécialisés (ces tests sont indispensables pour comprendre et traiter la schizophrénie).
Il y a habituellement hospitalisation, en moyenne pendant un mois, mais qui peut aller jusqu'à trois mois.
On entreprend alors le traitement pharmaceutique et la réadaptation (lorsque l'établissement offre ce service). Par contre, s'il s'agit d'une consultation en clinique externe, le médecin fait une réévaluation des symptômes et prescrit à nouveau des médicaments.
Schizophrénie : Traitement
Les antipsychotiques constituent le traitement de référence.
Ces médicaments ont la propriété d'atténuer les symptômes les plus aigus (hallucinations, délires, bizarreries de comportement, langage incohérent) en cinq ou six semaines.
Les antipsychotiques récents provoquent rarement les tremblements et la sédation (assoupissement) qu'on observait fréquemment avec les anciennes molécules. Par contre, ils entraînent fréquemment un gain de poids variable.
En outre, le médecin prescrit un programme de réadaptation aux patients schizophrènes, s'il est disponible dans leur région.
Cela leur permet d'apprendre la résolution de problèmes, les habilités sociales, la gestion des émotions, etc. On aide ainsi la personne à s'occuper d'elle-même et à réintégrer le marché du travail ou des études. Bref, à devenir la plus fonctionnelle possible.
Les troubles cognitifs (troubles d'attention, problèmes de concentration, etc.) et les symptômes négatifs (incapacité à s'exprimer, perte du plaisir et de la volonté, etc.) sont cependant persistants et difficiles à améliorer.
Ils nécessitent une participation régulière du patient à son programme de réadaptation, s'il en a un.
Autrement dit, avec un traitement médicamenteux uniquement, la personne schizophrène reste une personne renfermée, ralentie dans ses activités.
Dans 15 % à 20 % des cas, la médication entraîne une guérison de la maladie
C'est-à-dire que le psychiatre peut réduire peu à peu les médicaments si les symptômes aigus ont complètement disparu après un an de traitement. La personne peut donc arrêter de prendre ses antipsychotiques et n'a plus aucun symptôme aigu. Malheureusement, les médecins ne peuvent prévoir qui bénéficiera d'une telle guérison. Néanmoins, certains symptômes négatifs et troubles cognitifs peuvent demeurer, surtout s'il n'y a pas de réadaptation afin de récupérer le fonctionnement optimal.
Dans 80 % des cas, les symptômes aigus réapparaissent graduellement à mesure que l'on diminue le traitement.
Mais souvent, il suffit d'augmenter à nouveau le médicament, sans avoir à recourir à une hospitalisation. Cela signifie que la majorité des personnes schizophrènes doivent poursuivre leur médication une grande partie de leur vie.
Mais les médecins observent que la maladie disparaît toute seule, vers les 45 ans, chez la moitié d'entre eux. La schizophrénie est donc une maladie qui a tendance à s'améliorer toute seule, surtout si un traitement efficace (médicament et réadaptation) est suivi.
Il peut quand même parfois persister quelques symptômes négatifs.
Finalement, entre 5 % et 10 % des personnes restent très handicapées, ont besoin de médicaments toute leur vie et doivent vivre en milieu surveillé, étant incapables de prendre soin d'elles-mêmes. Mais la plupart d'entre elles peuvent récupérer suffisamment pour mener une existence tranquille hors de l'hôpital. Avec une supervision adaptée à leurs besoins, elles peuvent s'occuper de leurs affaires correctement et avoir quelques activités valorisantes, à condition de ne pas trop subir de pression de performance.
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