Syndrome prémenstruel
Environ 40 % des femmes en âge de procréer souffrent d'un ou de plusieurs malaises avant les menstruations, mais seulement de 3 % à 9 % d'entre elles éprouvent des malaises suffisamment incommodants pour qu'on puisse les qualifier de syndrome prémenstruel (SPM).
Sommaire

Syndrome prémenstruel : Examens

Le médecin vous demande de tenir un journal pendant deux ou trois mois pour déterminer si vos symptômes sont bien liés au cycle menstruel et pour en vérifier la constance.

Au cours des deux ou trois cycles suivants, il mesure d'une part, le taux de prolactine vers le 21ème jour du cycle et d'autre part, le taux d'oestrogènes au cours de la première partie du cycle au moment de l'ovulation, puis entre les 21ème et 24ème jours. Vous devez noter votre poids tous les jours. Votre alimentation est scrutée afin de voir si certains symptômes s'expliquent par de mauvaises habitudes alimentaires.

Syndrome prémenstruel : Traitement

En premier lieu, le médecin recommande d'éliminer de l'alimentation certains aliments susceptibles d'aggraver les symptômes et il s'assure que celle-ci apporte toutes les vitamines nécessaires. Côté médicaments, on traite au besoin l'oedème par des diurétiques.

Les douleurs aux seins peuvent être soulagées par des anovulants ou du Parlodel (substance qui inhibe la prolactine). Etant donné qu'il n'y a pas de syndrome prémenstruel sans ovulation, on peut avoir recours à des traitements bloquant complètement l'ovulation, tels que les anovulants, même chez des femmes qui n'ont pas besoin d'un moyen de contraception (par exemple, les femmes ligaturées qui ne peuvent pas avoir d'enfant pour une raison médicale ou celles qui utilisent un moyen de contraception mécanique).

Pour la même raison, on peut utiliser des injections de Depo-Provera, une progestérone qui inhibe complètement le cycle menstruel. Ce dernier traitement présente néanmoins l'inconvénient de causer parfois une dépression légère.

Le Danazol, un anti-oestrogènes, peut être prescrit à très faibles doses. Il a pour effet de réduire le taux d'oestrogènes sans que le cycle menstruel soit perturbé.

Le Naproxen est généralement efficace contre les maux de tête, tout comme le Premarin, que l'on pourra prescrire à faibles doses en fin de cycle.

Pour soulager les symptômes psychologiques, des médicaments anxiolitiques tels que le Serax sont utiles pour réduire l'anxiété. Les antidépresseurs de la famille des ISRS (inhibiteurs du recaptage de la sérotonine), tels que le Prozac, sont particulièrement efficaces contre la dépression associée au syndrome prémenstruel et ils ne créent pas d'accoutumance. L'inconvénient est qu'ils mettent de quatre à six semaines avant d'agir.

Des techniques utilisées dans le traitement de certaines dépressions, notamment la photothérapie (exposition à la lumière), peuvent aussi rendre service.

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Guide: 

Source : guide familial des maladies publié sous la direction du dr andré h. dandavino - copyright rogers media,2001