- 1 - Myofasciite à macrophages : une vraie pathologie
- 2 - Hydroxyde d’aluminium : un adjuvant vaccinal mal connu
- 3 - Aluminium : il peut persister très longtemps dans l’organisme
- 4 - Des symptômes identiques chez tous les patients
- 5 - Sur la piste d’une prédisposition génétique
- 6 - Pas de vaccins sans aluminium sur le marché
Sur la piste d’une prédisposition génétique
Fort heureusement, des millions de personnes ont reçu des vaccins à base d’aluminium et la grande majorité ne sont pas malades. Une susceptibilité individuelle pourrait donc influer sur la bio-persistance de l’adjuvant et sa diffusion dans l’organisme.
Première piste : une prise de sang réalisée sur les patients atteints de myofasciite à macrophages indique qu’ils ont un taux élevé de la molécule MCP-1 (monocyte chemoattractant protein-1).
Pr Gherardi : « Tous les tissus sont capables de la produire mais la quantité varie considérablement en fonction des individus. Elle augmente avec l’âge, l’influence de facteurs génétiques ou environnementaux comme l’administration d’un adjuvant aluminique. Ce qui pourrait déclencher une réaction immunitaire ».
Pour le Pr Authier : « Il y a encore beaucoup d’inconnus. Il y a des patients qui ont eu une, deux, trois vaccinations sans problème et c’est à la quatrième que les effets indésirables se déclarent ».
Les doses reçues ne semblent pas jouer. Pr Gherardi : « Sur les souris, une exposition à de faibles doses entrainent plus d’anomalies cérébrales que les fortes doses. C’est comme avec les particules fines et les pesticides, ce n’est pas la dose qui fait le poison ».
Pas de vaccins sans aluminium sur le marché
Pour l’heure, la myofasciite à macrophages n’est pas reconnue par les autorités sanitaires. Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique de 2013 admet qu’il y a bien un lien entre l’adjuvant et la lésion (granulome) au point d’injection mais ne reconnaît aucune causalité entre l’adjuvant et les symptômes des patients.
Selon le Pr Gherardi, « Le facteur temps doit être pris en compte dans la balance bénéfices-risques des vaccins à l’aluminium car les effets indésirables peuvent survenir longtemps après la vaccination ».
Pour le Pr Authier, « Il faut reconnaître cette maladie pour protéger les malades car ils se stabilisent quand ils arrêtent d’être exposés à l’adjuvant ». Le problème est que, depuis 2008, il n’existe pratiquement plus sur le marché français de vaccins sans aluminium… Les seuls sont le ROR, le vaccin anti grippe, la fièvre jaune et un anti-poliomyélite.
« Vivant à la campagne, je prends un gros risque de ne pas me faire vacciner contre le tétanos mais il est moindre que de ne plus pouvoir bouger si je reçois un vaccin avec de l’aluminium », estime Claire, atteinte d’une myofasciite à macrophages.
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- Entretien avec les Pr Romain Gherardi et Jérôme Authier, spécialistes de la maladie au Centre expert des maladies neuromusculaires Henri Mondor.
- Livre « Toxic Story, Romain Gherardi, Actes Sud, 2016.
- Documentaire : « L’aluminium, les vaccins et les deux lapins » de Marie-Ange Poyet, 2016.
- Conférence de presse : « Aluminium et Vaccins : les victimes demandent réparation », mai 2015.
- Association E3M d’entraide aux personnes atteintes de myofasciite à macrophages : http://www.asso-e3m.fr