La vie humaine enfin décodée
Oui, bien sûr ! En 2000, lors de la très médiatique « course au génome » que se livraient le secteur public et privé (respectivement le Consortium public international et l'entreprise américaine Celera Genomics), le président Bill Clinton avait présenté triomphalement l'ébauche de la séquence du génome humain. Quelques mois plus tard, les deux parties en étaient arrivées à publier parallèlement les résultats de leurs travaux, mais qui à l'évidence n'étaient pas terminés, puisqu'ils ne couvraient que 90% de la séquence génomique.
Aujourd'hui, fini les coups de publicité, le Consortium célèbre une couverture de 99,99%, les parties manquantes n'étant pas séquensables avec fiabilité au vu des technologies actuelles. Autre fait intéressant, ce succès est atteint avec deux ans d'avance et un coût substantiellement inférieur aux estimations d'origine.
La totalité de la carte du génome a été placée dans une banque de données en accès libre pour les scientifiques du monde entier, remplaçant ainsi l'ébauche précédente. Soulignons qu'aujourd'hui, avant la fin du séquençage, plus de 1.400 gènes causant des maladies ont déjà été identifiés. La lutte contre les maladies encore incurables peut se poursuivre en mettant au point de nouveaux outils afin de comprendre les facteurs héréditaires prédisposant par exemple au diabète, aux maladies cardiovasculaires et mentales. L'objectif serait de détecter ces affections dès leurs prémices. Autre finalité, établir une technologie permettant de séquencer l'ensemble du génome d'un patient à un coût moindre.
Pour James D. Watson, co-découvreur avec Francis Crick de la structure en double hélice de l'ADN en 1953, « je n'aurais jamais rêvé que ma vie de chercheur me ferait parcourir le chemin allant de la double hélice de l'ADN aux trois milliards de marches du génome humain ».
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