35e grossesse après une autogreffe de tissu ovarien
Troubles de la fertilité après un traitement toxique pour les ovaires
Cette femme originaire de la République du Congo avait perdu sa fertilité suite à un traitement toxique pour les ovaires. En effet, atteinte de drépanocytose diagnostiquée à l’âge de 5 ans, elle a bénéficié d’une greffe de moelle osseuse alors qu’elle avait 11 ans. Cette transplantation a par la suite imposé une chimiothérapie lourde, indispensable pour que son organisme accepte la greffe.
Sachant qu’un tel traitement risquait de se révéler toxique pour les ovaires, les chirurgiens ont procédé au prélèvement d’un des deux ovaires. Ils ont extrait des fragments de tissus qu’ils ont ensuite congelés.
Bien des années plus tard, la fertilité de cette femme a été restaurée en raison d’un projet de naissance. Les tissus ovariens qui avaient été préservés ont été implantés, lesquels se sont développés et ont donné lieu à une production d’ovocytes. C’est ainsi qu’une grossesse a pu être menée normalement.
Les tissus ovariens immatures se développent normalement après transplantation
Cette greffe de tissu ovarien a été réalisée plusieurs fois dans le monde, permettant à 34 autres femmes de mettre au monde un enfant. C’était cependant la première fois que le prélèvement avait lieu avant la puberté. Cette 35e greffe montre ainsi que le tissu ovarien immature garde la capacité de se différencier normalement.
Ce type d’intervention permettant de restaurer la fertilité d’une femme est une victoire et apporte de l'espoir aux nombreuses femmes et jeunes filles qui doivent subir des traitements toxiques pour leurs ovaires.
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