Dépendance, dépendances…
Question de dose de sport, donc ? Dans la réalité, pas exactement : plutôt de dépendance.
En effet on peut ne pas être « accro » au sport malgré une pratique intensive, et à l’inverse, l’être en pratiquant moins : plus que le nombre d’heures, c’est la place que prend le sport dans la vie qui signe l’addiction.
La bigorexie est reconnue comme maladie par l’OMS depuis 2011, et peut être évaluée grâce à un test EAI, permettant notamment d’évaluer la sensation de manque liée à l’arrêt de la pratique.
Alors que l’activité physique régulière modérée protège du risque d’alcool, une pratique intensive, et a fortiori addictive, expose donc, à l’inverse, à une dépendance alcoolique.
Dr. Com-Ruelle : « Il est important d’encadrer la pratique sportive, de former et d’informer préventivement non seulement les sportifs (jeunes et adultes), mais également les entraîneurs de clubs, notamment ». D’une part parce que l’alcool nuit gravement à la performance (baisse d’hydratation, altération du processus de réparation musculaire…), mais aussi à la santé, à court terme (accidents) et à long terme (maladies, décès). Il est ainsi avéré que les sportifs de haut niveau courent plus de risques de problème d’alcool quand sonne l’âge de leur retraite sportive. Autant de bonnes raisons pour ne plus faire de cocktail « sport + alcool ».
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• Observatoire 2016 « Les français et l’alcool » (Fondation pour la recherche en Alcoologie) www.fondationrecherchealcoologie.org
Merci au Docteur Laure Com-Ruelle, médecin de santé publique et médecin du sport, Directeur de Recherche à l’IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé), membre du Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche en Alcoologie.