Alcopops ou premix : nouveaux risques pour les jeunes
Ces nouveaux produits à base de vodka, de rhum ou de whisky, et masqués par du sucre et des arômes, représentent de nouveaux risques pour les jeunes. De telles boissons bénéficient d'une offensive marketing en direction des jeunes, d'une présentation attrayante et d'une grande diversité de goût, expliquant leur grand succès. Or les effets pour la santé sont les mêmes qu'avec les boissons alcoolisées traditionnelles. Boire un premix revient à consommer une bière, un verre de vin ou d'alcool fort sec. Mais en raison de leur goût extrêmement sucré, les ados tendent à l'oublier, pensant davantage consommer un soda ou un jus de fruits.
Bacardi Breeze, Smirnoff Ice et maintenant Ricard en bouteille de 25 cl prête à l'emploi car déjà conditionnée avec le volume d'eau nécessaire, ces produits sont très séduisants. Ils ont tous en commun de se présenter en canettes ou en bouteilles de 25 ou 33 cl, avec un habillage très tendance et coloré, ne faisant que très discrètement référence aux alcools qu'elles contiennent, sans oublier un prix de vente très attractif. Et c'est désormais pareil pour les boissons à base de bière ou de vin
La consommation chez les jeunes est une réalité européenne qu'il faut prévenir. La France est un des pays européens où l'on boit le plus d'alcool. En 2002, 19% des garçons de 17-19 ans étaient des buveurs réguliers. La prise d'alcool chez les 12-17 ans se caractérise par une ivresse recherchée plutôt le week-end dans un cadre festif entre copains et par la polyconsommation, l'alcool étant associé à la prise d'autres produits (cannabis, ecstasy, cocaïne ).La mise sur le marché de boissons à forte teneur en alcool se faisant passer pour des limonades peut freiner les actions engagées dans la lutte contre l'alcool, notamment en fidélisant les plus jeunes à l'ivresse.
Rappelons que l'alcool est la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 30 ans : accidents de la route, passage à l'acte pour le suicide, bagarres et autres violences, rapports sexuels non protégés
On surveille les dérapages
En 2004, Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, a déposé un amendement dans le projet de loi sur la santé publique, ensuite votée en deuxième lecture au Sénat. Celui-ci élargit le champ d'application de la taxe dite « premix », soit une hausse de la taxation des premix de 5,5 euros par décilitre d'alcool pur.Cette mesure n'a été que partiellement efficace, car les producteurs ont contourné la législation en proposant des boissons à base de bière contenant un mélange d'alcool fort et de soda. Un nouvel amendement a alors été déposé, permettant de couvrir l'ensemble des nouvelles boissons et relevant encore la taxation de ces nouveaux produits à 11 euros par décilitre d'alcool pur. Mais attention, les boissons à base de vin ont déjà débarqué
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