Alzheimer suspecté par la testostérone
La testostérone, principale hormone sexuelle masculine, semble capable de refléter l'évolution vers une maladie d'Alzheimer.
C'est ce que suggèrent les résultats d'une analyse ayant porté sur les données d'un programme américain débuté en 1958. Durant cette enquête, près de 600 hommes âgés de 32 à 87 ans ont été suivis. Les taux de testostérone de chaque sujet étant connus, les auteurs ont pu en conclure qu'un taux bas de testostérone était associé à une augmentation du risque de souffrir d'une maladie d'Alzheimer. Inversement, une hausse de 50% du taux de testostérone s'accompagnerait d'une diminution de 26% du risque d'Alzheimer. Dans la population étudiée, une baisse du niveau de testostérone a été identifiée chez 19 d'entre eux. Tous ont été touchés par la pathologie dans les dix ans qui ont suivi.
Chaque année, près de 92.000 nouveaux cas de maladie d'Alzheimer apparaissent. Avec l'allongement de la durée de la vie, cette démence se développe à l'allure d'une épidémie chez les plus de 70 ans. Redoutée de tous, elle se caractérise par une dégénérescence neuronale, contre laquelle nous ne disposons actuellement d'aucune arme efficace.
Dans un tel contexte, toute piste préventive est chaleureusement accueillie. Sans en connaître les mécanismes exacts, ces données concernant la testostérone suggèrent cependant que cette hormone pourrait servir d'indicateur de la formation des plaques amyloïdes, lesquelles sont responsables de la maladie.
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