L'après cancer du sein : une qualité de vie à reconstruire
Cancer du sein : 90% de guérisons
Grâce aux progrès dans le dépistage et les traitements, la grande majorité des femmes guérissent de leur cancer du sein. Les progrès attendus au cours des prochaines années se focalisent donc sur la qualité de vie de ces femmes, pendant et après le traitement. Les femmes ont un rôle actif à jouer et leurs demandes se multiplient dans tous les domaines : effets secondaires des traitements, risque cardiovasculaire, sexualité, grossesse, contraception, reconstruction mammaire, poids, masse osseuse, capital cutané, réinsertion conjugale, professionnelle, sociale, soutien moral, etc.
L'Association francophone de l'après cancer du sein (AFACS) se mobilise pour apporter des réponses et former les acteurs de santé à accompagner les femmes dans l'après cancer du sein.
Comment influer sur son propre devenir après un cancer du sein ?
1) L'activité physique : l'allié n°1 contre le cancer du sein, avant, pendant et après...
Il est aujourd'hui démontré que l'activité physique modérée diminue le risque de cancer du sein de 20% à 40%, à raison d'au moins 30 minutes à 1 heure par jour. Mais démarrée après le diagnostic de cancer du sein, l'activité physique diminue aussi la mortalité et les récidives du cancer du sein de 30 à 50%, à raison par exemple de 30 minutes de marche à bon pas, 4 à 5 fois par semaine. L'excellente nouvelle est que tout compte et se cumule : activité physique d'endurance ou de renforcement, montée des escaliers, ménage, jardinage...
2) La nutrition
L'alimentation joue un rôle essentiel dans la progression des maladies chroniques modernes (diabète, cardiovasculaire, obésité, Alzheimer, arthrite...), dont le cancer. La facon de se nourrir agit en prévention du cancer du sein mais aussi en prévention des rechutes. A noter également que les effets de l'alimentation sur le cancer du sein sont démultipliés par la synergie avec l'activité physique.
Quelles sont les grandes règles d'une bonne hygiène nutritionnelle ?
Moins de graisses animales et d'acides gras trans (produits industriels).
Privilégier l'huile d'olive, de colza et de noix.
Moins de viande et plus de poissons gras.
Fruits et légumes à gogo.
Préférer les formes complètes (céréales, pâtes, riz...).
Moins de sucre raffiné.
Privilégiez le bio.
3) Gérer la souffrance morale
L'après cancer du sein est souvent vécu comme un grand vide. Une fois guérie, le soutien des proches et des professionnels de santé s'efface, laissant place à une période " de déstabilisation psychique " pouvant mener à des troubles anxieux, dépressifs ou réactionnels. On doit " retrouver des repères vitaux, devant intégrer les changements inhérents à la maladie, le sentiment d'incertitude, la peur de la récidive et perception d'un isolement, d'une marginalisation sociale ". Un soutien psycho-oncologique transitoire, un travail psychothérapeutique, la prise en charge de troubles spécifiques (difficultés sexuelles, syndrome de fatigue chronique...), la participation à un groupe de patientes, le contact avec une association de patientes, voire la communication sur Internet, sont souvent nécessaires pour traverser cette deuxième épreuve qu'est l'après cancer.
Le syndrome du gros bras ou lymphoedème, le désir d'enfant et les complications musculo-squelettiques sont autant d'autres domaines qu'il faut gérer après un cancer du sein...
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