Après un test ADN erroné, elle se fait retirer inutilement les seins et l’utérus
À 36 ans, Elisha n’a plus d’utérus, plus d’ovaires et plus de seins. Cette américaine s’est fait retirer tous ces organes après avoir réalisé un test ADN permettant de déceler la présence des gènes BRCA1 et BRCA2 qui augmente le risque de développer un cancer féminin. Problème : les résultats du test ADN en question étaient erronés, comme elle en témoigne dans l’émission Complément d’enquête sur France 2 le 15 novembre 2018.
"Eviter de vivre ce qu’a vécu ma mère"
Elisha raconte avoir souhaité réalisé ce test car sa mère est décédée d’un cancer. Lorsque les résultats du test arrivent, son médecin lui annonce qu’elle est porteuse d’un gène qui augmente les risques de développer un cancer et lui recommande donc de procéder à une chirurgie préventive. Celle-ci consiste à enlever les organes susceptibles d’être affectés par un cancer, à savoir les seins, les ovaires et l’utérus. En août puis en octobre 2016, Elisha décide de franchir le cap de l’opération "pour éviter de vivre ce qu’a vécu [sa] mère : la chimio, la radiothérapie…" confie-t-elle à Complément d’enquête.
Une erreur irréparable
Mais, plus tard, un autre médecin lui demande de vérifiera ses résultats auprès du laboratoire où Elisha s’entend dire "Mais pourquoi feraient-ils une chirurgie préventive ? Vous êtes clairement négative". Cette erreur de résultat n’est malheureusement pas réparable : "Je n’ai plus rien. J’ai été mutilée, massacrée. […] C’est trop tard, on ne peut pas réparer, on ne peut pas me rendre les organes. Je suis complètement dévastée" témoigne-t-elle devant les caméras.
Chirurgie préventive ou surveillance rapprochée
Aux Etats-Unis, les demandes de tests génétiques visant à détecter la présence des gènes BRCA1 et BRCA2 se sont multipliées depuis la démocratisation de la technique de chirurgie prévention par l’actrice Angelina Jolie. En France, seules 2% des femmes dépistées décident de recourir à une chirurgie préventive aussi appelée chirurgie prophylactique. Elles sont 55% aux Pays-Bas, 40% au Royaume-Uni et 11% aux Etats-Unis.
Lorsque l’intervention est refusée malgré la présence d’un gène de prédisposition, une surveillance rapprochée est mise en place avec un suivi clinique, radiologique, échographique mammaire et par IRM pluriannuelle.
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