AVC : les traitements contre l’infertilité pourraient le favoriser
En France, l’infertilité n’est pas anecdotique. En effet, un couple sur quatre ne parvient pas à obtenir une grossesse après 12 mois d’essai.
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Infertilité : traiter l’obésité d’abordEt bien que l’infertilité puisse émaner aussi bien de l’homme que de la femme, c’est bien souvent cette dernière qui subit un traitement. Cela représente plus d’une française sur cent chaque année.
Il convient également de noter que, d’après une étude menée par l’INED en janvier 2021 (Institut national d’études démographiques), les traitements de l’infertilité sont en augmentation de 24 % chez les femmes de 34 ans ou plus. Il est ainsi de plus en plus tardif.
Une étude d’envergure réalisée sur 31 millions de femmes
Des chercheurs de la faculté de médecine Rutgers Robert Wood Johnson dans le New Jersey (États-Unis) viennent de publier une étude, dans le revue JAMA, dans laquelle ils détaillent l’impact des traitements contre l’infertilité sur la santé des femmes. Plus précisément, sur le risque de faire un AVC.
Pour ce faire, l’équipe a analysé les données de 31 339 991 femmes enceintes, âgées de 15 à 54 ans, ayant accouché entre 2010 et 2018. Une étude d’envergure, qui a rassemblée des femmes de 28 états aux Etats-Unis.
Infertilité : son traitement chez la femme expose à un risque accru de faire un AVC
Les résultats obtenus par les chercheurs ont montré que :
- le taux d'hospitalisation pour AVC dans les 12 mois suivant l'accouchement, chez les femmes ayant suivi un traitement pout l’infertilité, était de 37 hospitalisations pour 100 000 personnes.
- 29 hospitalisations pour 100 000 personnes ont été notées parmi les femmes ayant accouché après une conception spontanée.
Femmes et maladies cardiovasculaires : un suivi nécessaire après l’accouchement
« Même si les taux absolus d’hospitalisation étaient faibles, nous avons constaté que le traitement de l’infertilité était associé à un risque global accru d’hospitalisation pour accident vasculaire cérébral de 66 %. De plus, le risque d'hospitalisation suite à un accident vasculaire cérébral, qu'il soit hémorragique ou ischémique, augmentait généralement avec le temps après l'accouchement, mais le risque était plus élevé pour les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques » ont précisé les chercheurs.
En conclusion de leur étude, les chercheurs ont indiqué qu’un suivi dans les jours suivant l'accouchement et un suivi continu à long terme doivent être envisagés pour atténuer le risque d'accident vasculaire cérébral. Car pour rappel, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès des femmes dans le monde.
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