Cancer de la prostate : après 75 ans, doit-on dépister et traiter le cancer de la prostate ?
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Et la qualité de vie ?

Certes, le nombre d'années restant à vivre doit être considéré, mais l'impact sur la qualité de vie du malade est aussi primordial. C'est en s'intéressant à cet aspect précis qu'une étude récente apporte des données particulièrement intéressantes.Le risque de décès liés au cancer et la qualité de vie ont été analysés chez près de 500 hommes âgés de 75 à 84 ans, atteints d'un cancer localisé de la prostate. Certains ont bénéficié d'un traitement chirurgical ou d'une radiothérapie, tandis que les autres n'ont fait l'objet que d'une surveillance.

Deux ans plus tard, les sujets traités présentaient beaucoup plus de fuites urinaires quotidiennes, avec une gêne occasionnée cinq fois plus élevée. Il en était de même pour les troubles sexuels. Ces mêmes sujets traités avaient en revanche un risque de mortalité liée au cancer de la prostate plus faible que les malades non traités. Mais cette différence est faible puisque 80% des décès étaient liés à d'autres causes que le cancer de la prostate. En conclusion, oui les traitements (chirurgie ou radiothérapie) diminuent (un peu) le risque de mourir du cancer de la prostate, mais leur agressivité est telle qu'ils diminuent considérablement la qualité de vie des sujets âgés.

Il convient donc d'en avertir les malades, afin que la décision leur appartienne en pleine connaissance de cause. Le malade doit être clairement informé et la décision lui appartient.

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Source : Hoffman R.M. et coll., Am. J. Med., 119: 418-25, 2006.