Cancer de la vessie : 7 facteurs de risque à identifier
Le cancer de la vessie se développe à l’intérieur de la vessie. Certaines cellules de la muqueuse vésicale se mettent à se multiplier de manière anormale et désordonnées. Progressivement, elles forment une tumeur maligne.
Dans la majorité des cas, le cancer peut être guéri. Toutefois, s’il n’est pas repéré et pris en charge à un stade précoce, il peut s’étendre et atteindre le muscle de la paroi vésicale pour finalement s'installer dans les organes avoisinants. On parle alors de cancer infiltrant.
"Il arrive que les cellules cancéreuses migrent vers d’autres organes, formant de nouvelles tumeurs (les métastases). Elles se développent dans les ganglions lymphatiques, le foie, les poumons ou les os", précise l’Institut National du Cancer sur son site internet.
Cancer de la vessie : les signes et facteurs de risques à surveiller
Dans près de 9 cas sur 10, les personnes atteintes d’un cancer de la vessie présentent un symptôme, généralement visible à l’œil nu : elles ont du sang dans les urines, surtout à la fin de la miction. La quantité est plus ou moins importante. La teinte des urines peut alors varier d’une couleur rosée à rouge vif.
D’autres signes, principalement urinaires, sont aussi susceptibles de trahir la présence d’une tumeur cancéreuse dans la vessie :
- des envies fréquentes d’uriner ;
- une incapacité à uriner ;
- des besoins urgents d'uriner ;
- une diminution de la capacité de la vessie ;
- des sensations de brûlures au niveau du pubis ou du périnée ;
- des spasmes de la vessie ;
- des douleurs récurrentes dans le bas du dos.
"Néanmoins, ces symptômes sont beaucoup plus rares au début de la maladie ; leur présence en dehors de l'existence d'une infection urinaire et leur persistance doivent conduire à la réalisation d'examens", précise le site Ameli.
Les hommes sont 4 fois plus touchés que les femmes par le cancer de la vessie. Les seniors sont particulièrement touchés. L’âge moyen au diagnostic est de 70 ans. Comme pour de nombreux cancers, l'hérédité semble être augmenter les risques d'avoir une tumeur maligne à la vessie. Toutefois, d’autres facteurs - pour certains modifiables - ont été identifiés. On fait le point en images ci-dessous.
Le tabac
Le tabac est le facteur de risque le plus important du cancer de la vessie. Selon les estimations des professionnels de santé, le tabagisme serait responsable de plus de la moitié des cas chez les hommes, et 40% chez les femmes.
Des études ont montré que les fumeurs étaient 3 fois plus susceptibles de développer un cancer de la vessie que les non-fumeurs.
Une irritation chronique de la vessie
Souffrir d'infections urinaires, de cystites ou des calculs rénaux à répétition augmente les risques d'avoir un cancer de la vessie, notamment chez les femmes.
La bilharziose urinaire
La bilharziose, aussi appelée schistosomiase, est une maladie provoquée par la présence de trématodes du sang (parasites présents en Afrique occidentale et en Égypte) dans la vessie. Ces parasites provoquent une inflammation favorisant le développement d'une tumeur cancéreuse dans l'organe.
L'arsenic présent dans l'eau
"Des produits présents dans l'eau de boisson comme l'arsenic, qui se trouve naturellement dans le sol rocheux de certaines régions, sont cancérogènes, tout comme le sont probablement à dose importante les trihalométhanes, substances chimiques qui se forment lors de la désinfection de l'eau potable. Le risque de tumeur de vessie augmente si la quantité d'arsenic est supérieure à 80 microgrammes (µg) par jour", met en garde l'Institut National du Cancer.
Une exposition professionnelle à des substance chimiques
Certains produits employés en milieu professionnel augmentent le risque de cancer de la vessie comme les amines aromatiques (utilisés dans la fabrication des cosmétiques, des produits pharmaceutiques, des pesticides, des colorants, des matières plastiques) ou encore les hydrocarbures aromatiques polycycliques (substances présentes dans l'industrie du goudron, des pneumatiques ou du textile).
Certains médicaments de chimiothérapie
Le cyclophosphamide - médicament utilisé pendant une chimiothérapie - augmente les risques de souffrir d'un cancer de la vessie. Une radiothérapie au niveau du bassin également.
L'acide aristolochique
L'acide aristolochique, substance renfermée dans une plante médicinale chinoise appelée aristoloche, est soupçonnée de favoriser le développement d'une tumeur cancéreuse au niveau de la vessie.
Ce végétal utilisé par la médecine douce pour traiter l'arthrite, les maux d'estomac et d'autres inflammations a été épinglé par une étude de l'université de Louvain (Belgique) en 2014.
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https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-vessie/Les-facteurs-de-risque
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-vessie/definition-facteurs-favorisants