Cancer de l'endomètre : la génétique bouleverse la classification
Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent
Le cancer de l'endomètre (la couche interne de l’utérus) a touché en 2011 environ 6.800 femmes en France d'après les projections établies par l'Institut national du cancer (INCa), entraînant cette même année environ 2.100 décès. Une nouvelle étude menée par le réseau américain TCGA (The Cancer Genome Atlas) vient aujourd'hui modifier la vision de cette maladie. À partir de l'analyse de l'ensemble du génome de plusieurs centaines de tumeurs, les chercheurs proposent de modifier la classification actuellement en vigueur de ce cancer pour reconnaître non pas deux mais quatre sous-types.
Vers une meilleure prise en charge des cancers de l’endomètre
Aujourd'hui, les médecins distinguent les adénocarcinomes endométroïdes, de bon pronostic aux stades précoces, des adénocarcinomes séreux, plus agressifs. Se basant sur l'analyse génétique de 373 tumeurs endométriales, cette nouvelle étude a pu déterminer quatre profils différents à partir des anomalies génétiques observées, ne coïncidant pas totalement avec l'ancienne classification. Ainsi, environ un quart des tumeurs endométroïdes avancées ont un profil similaire aux adénocarcinomes séreux, ce qui pourrait inciter les médecins à rapprocher leur prise en charge.
Comme le rappelle l'étude « une classification correcte est cruciale pour choisir la thérapie adjuvante la plus adaptée ». Cette personnalisation des thérapies en fonction des sous-types de cancer nécessite selon les chercheurs la mise en place de nouveaux essais cliniques. Ceux-ci permettront d’évaluer les traitements les plus efficaces pour chaque sous-type de tumeur, mis à jour à partir de son profil génétique.
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