Cancer du sein : il n’y a pas que le dépistage officiel
Selon la Société française de sénologie et de pathologie mammaire, "le cancer du sein touche des femmes de plus en plus jeunes. Désormais, 7% d’entre elles ont moins de 40 ans". Dans les faits, un tiers des cancers du sein se déclarent avant 50 ans, l’âge auquel commence le dépistage officiel.
Il n’y a pas que le dépistage officiel
Du coup on est en droit de s’interroger sur le bienfondé du dépistage officiel qui ignore un tiers des victimes. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il existe deux types de dépistages en France :
- le dépistage de masse qui concerne toutes les femmes de plus de 50 ans et consiste à faire une mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans,
- le dépistage individualisé qui est prescrit par votre gynécologue ou votre médecin traitant.
Le dépistage de masse s’adresse donc aux femmes qui n’ont rien fait avant l’âge de 50 ans. Son rôle est fondamental car il permet de sauver beaucoup de vie chaque année. Il s’appuie sur une organisation remarquable tant sur le plan des équipements, que des moyens humains mis en œuvre, de la formation des professionnels de santé et de la communication vers le grand public.
Mais si vous le souhaitez, et vous y avez toutes intérêt, vous pouvez vous faire suivre par votre gynécologue ou votre médecin traitant beaucoup plus tôt. Les avantages sont très nombreux :
- les dépistages seront programmés en fonction de vos antécédents de cancers dans la famille,
- il concernera le sein, mais aussi le col de l’utérus et les ovaires,
- vous bénéficierez de conseils en matière de prévention.
On peut prévenir les cancers du sein
Les conseils en matière de prévention sont essentiels car vous pouvez vraiment agir pour votre santé en général et éviter au maximum les cancers gynécologiques en particulier :
- arrêter de fumer et idéalement ne pas commencer. Le tabac commencé jeune augmente le risque de cancer du sein et du col de l’utérus,
- avoir une bonne activité physique et fuir la sédentarité,
- manger beaucoup de fruits et légumes,
- boire de l’alcool avec une grande modération, idéalement sans dépasser 6 verres par semaine,
- éviter le surpoids, et consulter un diététicien ou un médecin nutritionniste si nécessaire,
- ne pas prendre la pilule plus de 8 années de suite. Si vous devez bénéficier d’une contraception prolongée, demandez à essayer d’autres solutions comme le stérilet.
Bien entendu, vous pouvez aussi avoir des enfants tôt et les allaiter. Mais la vie étant ce qu’elle est, chacune fait comme elle peut et comme elle veut ! Reste qu’en étant bien suivie et bien conseillée, vous diminuerez votre risque de plus de moitié. Cela vaut le coup.
Source : Le Parisien, le 3 novembre 2010
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