Cancers : éviter l'alcool et le tabac
Diverses estimations permettent de comparer l'efficacité des diverses mesures de modification du mode de vie des français pour diminuer le risque de cancer, et surtout le risque de mourir de cancer.L'efficacité de ces diverses mesures varie dans le temps, en fonction du niveau de risque initial, mais aussi des possibilités thérapeutiques, et de multiples facteurs qui ne sont pas nécessairement tous compris.
Efficacité comparée des actions de prévention possible du cancer en France
| Pourcentage de décès par cancer évitables | ||
| Actions de prévention (1) | En 1990 (2) | Dans l'avenir |
| Eviter le tabac | 22 % | 35 % |
| Eviter l'alcool | 12 % | 10 à 15 % |
| Eviter le tabac et l'alcool | 27 % | 36 % |
| Eviter l'obésité | 2 % | 2 % |
| Eviter et traiter les maladies sexuellement transmissibles | 2 % | 2 % |
| Eviter l'exposition excessive aux rayons ultraviolets (U.V.) | moins de 1 % | 1 %? |
| Limiter les actes médicaux cancérigènes (radiologie, hormones, médicaments) | moins de 1 % | 1 %? |
| Eliminer les cancérogènes de l'environnement industriel | 4 % | moins de 1 % |
| Eliminer les cancérogènes de l'environnement général | 2 % | moins de 1 % |
| Eliminer l'hépatite B | moins de 1 % | moins de 1 % |
| Réduire des radiations d'origine militaire et industrielle | moins de 0,01 % | moins de 0,01 % |
1 - Les méthodes de prévention retenues ne comprennent pas les interventions chirurgicale préventives (comme l'exérèse des seins dans les populations à très haut risque génétique de cancer du sein, l'exérèse de la prostate ou celle de l'utérus), ni les effets de la grossesse. Elles ne comportent que des modifications de l'environnement ou du mode de vie considérés comme réalisables, au moins en partie. 2 - La mortalité en 1990 est le reflet de l'environnement et des facteurs de risque du passé, tandis que la mortalité des années à venir sera le reflet des conditions de vie actuelles.
L'alcool et le tabac en première ligne
Le tabac et l'alcool jouent un rôle direct dans plus d'un quart des décès par cancer en France. Il n'est donc pas étonnant que les estimations aboutissent à penser que les plus gros progrès à attendre dans la prévention des cancers proviendraient d'une diminution importante des consommations de cigarette et d'alcool, notamment parmi les jeunes.
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