Cancers du sein : traités trop tard !
Alors qu'en Grande-Bretagne, la durée maximale de prise en charge du cancer du sein après son diagnostic est de 48 jours, celle-ci est en moyenne de 41 jours à Nancy, de 39 jours en PACA et de 38 jours en Auvergne. Par ailleurs la Sécurité Sociale note également que, contrairement aux recommandations de la Fédération Nationale de Lutte contre le Cancer, les chirurgiens ne prélèvent pas assez de ganglions (moins de 10) dans 27% des cas. Elle s'interroge enfin sur la disparité des pratiques qui font que 55% des chirurgies sont conservatrices en Hautes Alpes et Alpes de Haute Provence, alors que le taux est de 90% dans le secteur ouest des Bouches-du-Rhône. Il s'agit là d'un problème global qui touche d'autres domaines pathologiques comme le diabète ou les lombalgies.
Cependant, il convient de noter que si la Grande-Bretagne recommande un délai court de 14 jours c'est après qu'un scandale avait mis en évidence l'an dernier que la mortalité par cancer du sein était particulièrement élevée dans ce pays et que les délais de prise en charge étaient très longs.
Priorité au dépistage !
Mais la Sécurité Sociale met en avant un autre fait très préoccupant: 50% des femmes n'ont pas eu de mammographie avant le diagnostic de leur cancer du sein. Ceci est d'autant plus grave que le pronostic est directement lié au stade de la tumeur lors de sa découverte. Le plus regrettable est que les campagnes de dépistage organisées par exemple dans le Val-d'Oise, ont montré leur efficacité, la proportion de cancers diagnostiquée à un stade peu évolué (T0 et T1) étant passée de 51% en 1991 à 60% en 1995 chez les femmes de 50 à 69 ans. Plus que jamais, il convient que toute femme se préoccupe du dépistage de ce cancer.
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