Canicule : voici pourquoi elle serait plus dangereuse pour les femmes

Le mois de juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre. Le Canada et la Grèce ont subi d’importants incendies, les températures à la surface des océans augmentent également avec un pic à 20,96°C le 30 juillet. « La vague de chaleur océanique représente une menace immédiate pour une partie de la vie marine, on voit déjà des signes de blanchiment des coraux en Floride qui en sont la conséquence directe et je m’attends à d’autres conséquences négatives » a déclaré Piers Forster, professeur de l’université de Leeds au Royaume-Uni spécialisé sur le changement climatique.

La France n’est pas épargnée par ces fortes chaleurs, elle est de plus en plus en proie aux canicules. A ce jour, dix-sept départements sont maintenus en vigilance rouge canicule sur une diagonale allant du Gers à l’Ain. « Les températures atteignent des niveaux record pour la saison dépassant par endroit les 40 °C » précise Météo France.

Canicule : les femmes davantage touchées

Plusieurs études se sont intéressées aux différents impacts que peuvent avoir les fortes chaleurs sur les hommes et les femmes.

Une étude publiée en 2018 s’est spécifiquement penchée sur le cas des femmes plus âgées. Afin de réaliser leurs travaux, la cohorte de chercheurs a effectué une recherche bibliographique portant sur les articles publiés dans les bases de données Pubmed et Web of Science entre janvier 2000 et décembre 2016.

Résultat : l’équipe a identifié 68 articles incluant des données sur la mortalité des personnes âgées après des vagues de chaleur. « Les 13 d’entre eux qui présentaient des résultats distingués par sexe et tranche d’âge ont été inclus dans la revue. Huit études ont montré des résultats de santé plus mauvais pour les femmes âgées que pour les hommes » précise l’étude.

Plus récemment, en 2021, une étude réalisée aux Pays-Bas est arrivée à des conclusions similaires : « La mortalité liée à la chaleur était plus élevée chez les femmes que chez les hommes, en particulier dans le groupe d'âge le plus âgé (≥ 80 ans) en cas de chaleur extrême, tandis qu'en cas de froid, aucune différence entre les sexes n'a été constatée. La cause sous-jacente peut être de nature physiologique ou comportementale, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires » ont précisé les chercheurs.