Certains collyres sont toxiques chez les jeunes enfants
Collyres mydriatiques : un risque d’accident chez les jeunes enfants
Les collyres mydriatiques utilisés en pédiatrie font l’objet d’une surveillance spécifique depuis quelques années en raison de potentiels effets secondaires graves, voire mortels.
L’Ansm a répertorié un total de quarante cas graves en France, dont trois décès (le dernier étant survenu en 2011). Il s’agit principalement de problèmes digestifs, de troubles neuropsychiatriques et de troubles de la régulation thermique, survenant lorsqu’une quantité importante du collyre rejoint la circulation sanguine.
En conséquence, la phényléphrine collyre 10 % a déjà été contre-indiquée chez l’enfant de moins de 12 ans et l’atropine collyre à 1 % est réservée aux adultes et aux adolescents de plus de 12 ans.
Instillation des collyres mydriatiques : les recommandations
Parallèlement, l’Agence divulgue les règles de bonnes pratiques :
- Chez le prématuré et le nouveau-né, adopter une grande prudence lors de l’administration des collyres mydriatiques.
- Chez tous les enfants, ne jamais dépasser la posologie recommandée (une seule goutte par œil, tout en respectant le délai entre deux instillations). Attention, certains parents ont tendance à multiplier les gouttes s’ils ne constatent pas rapidement la dilatation espérée, notamment chez les enfants aux yeux foncés. Une telle pratique est vivement déconseillée !
- Appuyer sur l’angle interne de l’œil pendant une minute pour boucher les points lacrymaux.
- Essuyer la joue de l’enfant si une partie du collyre s’y est écoulée.
L’agence ajoute que les personnes âgées souffrant de maladies cardiovasculaires doivent aussi se montrer prudentes en raison des effets vasoconstricteurs de ces collyres.
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