La chirurgie ambulatoire continue de progresser
Chirurgie ambulatoire : nombreux actes chirurgicaux peuvent être pratiqués en ambulatoire
Très appréciée par les patients, la chirurgie ambulatoire permet de rentrer chez soi quelques heures après l'intervention, évitant ainsi une hospitalisation. Présentant également un intérêt pour les établissements de soins et pour l'assurance maladie, elle se développe rapidement depuis quelques années.
Aujourd'hui, de nombreux actes chirurgicaux peuvent être pratiqués en ambulatoire, mais 17 d'entre eux - dits "gestes marqueurs" - font l'objet d'un suivi spécifique. La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) a notamment mis sur pied une procédure originale : la mise sous accord préalable. Celle-ci prévoit que les établissements qui souhaitent pratiquer - avec une hospitalisation d'au moins une journée - des gestes chirurgicaux qui pourraient l'être en ambulatoire, doivent demander un accord préalable au service médical de l'assurance maladie. Cette obligation concerne uniquement les établissements dont le taux de chirurgie ambulatoire se situe en dessous de la moyenne régionale. En l'occurrence, il ne s'agit pas d'empêcher l'établissement de pratiquer l'acte concerné en hospitalisation complète (sur les 21.000 demandes d'accord préalable reçues en 2009, 99% ont fait l'objet d'un avis favorable), mais de le sensibiliser et de l'inciter ainsi à développer son activité ambulatoire.
En pratique, près des trois quarts des "gestes marqueurs" le sont effectivement en ambulatoire (dont 69% dans le secteur public et 77% dans le privé), le reste continuant à donner lieu à une hospitalisation. En termes de nombre d'opérations, c'est la chirurgie du cristallin (opérations de la cataracte) qui l'emporte très largement, avec plus de 640.000 actes en 2009. Le taux de chirurgie ambulatoire varie toutefois fortement selon les gestes concernés. Il va ainsi de 97% pour les végétations ou 91% pour la chirurgie de la conjonctivite, à seulement 27% pour la chirurgie du sein ou 18% pour les hernies inguinales. Il reste donc des marges de progression significatives. Ces faibles taux sur certains actes s'expliquent, entre autres, par la gestion de la douleur post-opératoire et par l'existence possible de complications spécifiques.
Les données présentées par la Caisse nationale d'assurance maladie révèlent également de fortes disparités géographiques. Tandis que le taux de chirurgie ambulatoire approche les 80% des actes concernés en Languedoc-Roussillon et Provence Alpes Côte d'Azur, il dépasse à peine les 60% en Franche-Comté. De façon générale, les taux les plus élevés concernent le pourtour méditerranéen, le sud-ouest, le nord et la région parisienne. La montée en charge de la chirurgie ambulatoire va se poursuivre dans les prochaines années, avec en particulier l'intégration, dès 2011, d'une dizaine d'actes chirurgicaux supplémentaires dans le dispositif de l'accord préalable.
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