Les maladies cardiovasculaires tuent une personne sur deux
Mais le cancer inquiète plus ! Près de la moitié des sondés s’inquiète de son risque de cancer (40 %), alors qu’un quart seulement se préoccupe de son risque de maladie cardiovasculaire (27 %). Or, c’est en Europe qu’il y a le plus d’hypercholestérolémie par habitant et où la moitié de la mortalité est causée par les maladies cardiovasculaires selon l’Organisation mondiale de la Santé (3).
Cholestérol : une alimentation saine ne résout pas tout
91% des personnes interrogées avouent qu’elles devraient redoubler d’efforts dans leur régime alimentaire pour contrôler leur cholestérol (1). Pourtant, seule une partie du cholestérol provient de l’alimentation (25%). Le reste étant fabriqué dans le foie, le cholestérol alimentaire influe donc peu sur le cholestérol sanguin et il n’est pas du tout évident que le cholestérol que nous mangeons soit associé à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. L’élévation du mauvais cholestérol dans le sang est principalement liée à un défaut d’épuration de ce LDL par le foie, lié à la génétique et à l’environnement.
Pr Éric Bruckert, chef de service d’Endocrinologie-Métabolisme (Hôpital La pitié Salpêtrière, Paris) : « Etre vigilant quant à son alimentation ne suffit généralement pas en cas de taux importants de LDL, après un accident cardiovasculaire ou en cas d’hypercholestérolémie familiale (maladie héréditaire). Plus encore que le cholestérol alimentaire, ce sont les graisses saturées qui sont impliquées dans la forte concentration du cholestérol LDL dans le sang chez la plupart des personnes ; elles empêchent que les particules de LDL soient captées par le foie. A l’inverse, les fibres des fruits et légumes améliorent l’élimination du cholestérol. Des aliments anti cholestérol en quelques sortes. Quant aux œufs, longtemps décriés pour leur concentration -certes élevée- en cholestérol, nous pouvons en consommer en quantité raisonnable (2-3 fois/semaine) sans augmenter notre risque cardiovasculaire, que notre taux de cholestérol soit élevé ou non, que l’on soit sous médicament anti-cholestérol ou pas ».
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D’après un entretien avec le Pr Éric Bruckert, chef de service d’Endocrinologie-Métabolisme (Hôpital La pitié Salpêtrière, Paris) et la conférence de présentation « Think Again About Cholesterol » de la Société européenne d’athérosclérose (EAS)