Clonage de l'embryon humain : c'est parti !
En matière de clonage, il n'aura pas fallu attendre longtemps pour passer de la brebis (1996) à l'homme… et cela entraîne de nombreux débats. Constatons tout d'abord que si des Etats aussi importants que les Etats-Unis ou la Grande Bretagne se lancent dans l'aventure c'est que le jeu en vaut la chandelle. L'objectif est fantastique: les cellules embryonnaires ont la faculté de pouvoir fabriquer toute cellule de l'organisme. Elles peuvent ainsi être implantées pour régénérer potentiellement tout organe. On pense notamment aux processus dégénératifs comme ceux de la maladie d'Alzheimer ou de la maladie de parkinson. Les besoins sont donc très importants.
Que cela soit en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, seules les recherches sur les tissus seront autorisées. Il ne sera ainsi pas possible de cloner un individu pour faire ensuite porter son embryon dans l'utérus de la femme de son choix (ce qui a été fait avec les brebis, les veaux et les cochons). Néanmoins des oppositions se font jour. Le pape a rappelé ce mercredi 30 août que dès le début tout embryon est une personne… et que ces recherches sont donc condamnables. D'autres risques ont été évoqués comme l'exploitation potentielle de femmes porteuses, ou le trafic d'embryon. Ces risques sont réels et il faut insister sur la place essentielle des comités d'éthique.
Beaucoup d'échecs
En France, des voix se font entendre pour favoriser également cette nouvelle recherche. Il s'agirait notamment de la permettre sur des embryons destinés légalement à être détruits. Il en est ainsi des embryons qui sont constitués pour réussir les fécondations in vitro: un seul étant utilisé avec succès, les surnuméraires sont effectivement éliminés. Une chose est sure: le débat ne fait que commencer… et la recherche aussi. Car rien n'est simple. Sur la centaine d'animaux clonés à ce jour, très peu sont viables. Ils sont souvent trop gros et affaiblis au plan pulmonaire. D'autres tares sont retrouvées et dans de très nombreux cas l'aventure se termine par des fausses couches ou des naissances pathologiques. Les chercheurs ont donc encore beaucoup de pain sur la planche.
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