Des clones d'embryons humains
Ces cellules souches embryonnaires identiques à celles de la personne clonée, sont capables de se développer en différents tissus (cardiaques, osseux, intestinaux ), lesquels peuvent remplacer, sans risque de rejet, ceux qui sont défiants chez la personne clonée.C'est bien du clonage thérapeutique ! On peut imaginer qu'à l'avenir, chaque personne possèderait son propre clone sous forme d'embryon, prêt à produire des organes de remplacement dès que nécessaire. En cas de maladie telle qu'un diabète ou une démence de type Alzheimer, il serait possible de produire des traitements sur mesure.
Précisions sur l'importance de cette première mondiale
Jusqu'à aujourd'hui, les cellules souches embryonnaires étaient prélevées sur des embryons humains destinés à une fécondation in vitro. Dans cette étude, les cellules souches proviennent d'un embryon humain qui a été produit par clonage. Cette expérience avait déjà été tentée avec réussite sur des souris, mais l'application à l'homme était loin d'être jouée d'avance.
Retour à la réalité
Embryon cloné ou non, le prélèvement conduit inévitablement à la destruction de celui-ci, ce qui soulève une question éthique importante et relance le débat sur le clonage thérapeutique.
Par ailleurs, la perspective en médecine de transplantation qu'apporte cette technique n'est pas pour demain. Nombre d'interrogations scientifiques restent en suspens et cette procédure est pour l'instant loin d'être rentable. Dans cette expérimentation, 16 femmes volontaires ont donné un total de 246 ovocytes, dont les noyaux ont été remplacés par celui d'une autre cellule, issue du cumul de l'ovule. Au final, 30 cellules ainsi produites sont arrivées au stade d'embryon. Mais des cellules souches embryonnaires n'ont pu être obtenues et mises en culture qu'à partir d'un seul de ces 30 embryons.
Face à ces travaux, même préliminaires, certains sont enthousiastes, d'autres sceptiques ou inquiets, tandis que certains accusent d'offrir les armes aux « apprentis sorciers ».
* la Corée n'interdit pas les recherches sur le clonage thérapeutique et cette équipe a obtenu les autorisations nécessaires du comité d'éthique de l'université qui l'abrite.Nombre de pays n'autorisent pas ce type de recherche : plus d'une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, lors d'une réunion de l'ONU en novembre 2003, ont demandé l'interdiction de tout clonage, reproductif et thérapeutique. Lors du débat sur la loi de bioéthique en décembre 2003, la France a également posé le principe d'une telle interdiction.
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