Coliques de bébé : peut-être une allergie au lait de vache ?
Sommaire
Que faire en pratique ?
- Quand un nourrisson présente un tableau de coliques, il s’agit plus probablement de simples coliques du nourrisson que d’une allergie aux protéines de lait de vache, beaucoup moins fréquente : il ne faut pas s’inquiéter.
- Si les coliques s’accompagnent d’autres signes, tels qu’une modification des selles (diarrhée, présence de sang), une éruption cutanée (urticaire, eczéma), si votre enfant développe un asthme du nourrisson, un reflux très important, s’il présente une mauvaise prise de poids, et/ou une irritabilité importante : il faut consulter un médecin pour déterminer si les coliques ne s’intègrent alors pas plutôt à un tableau d’allergie aux protéines de lait de vache.
- Le médecin sera amené à demander des examens complémentaires : une prise de sang à la recherche d’anticorps, et un test cutané. Il faut savoir que ces résultats peuvent être négatifs (le plus souvent dans la forme retardée de la maladie) alors qu’il s’agit pourtant d’une authentique allergie au lait de vache. Par contre, quand ils sont positifs, le diagnostic est confirmé à coup sûr.
- Si les tests allergologiques sont positifs, ou s’ils sont négatifs mais que les symptômes semblent vraiment correspondre à une allergie au lait de vache, le médecin prescrira un lait sans protéines de lait de vache (qui sera remboursé) : attention, il ne faut pas opter de soi-même pour un lait formule « HA » (HypoAllergénique) ni pour un lait d’autres espèces animales (chèvre, brebis, etc.) ni pour du lait de soja du fait d’un risque important d’allergie croisée.
- Si au terme de 4 semaines de lait sans protéines de lait de vache, les symptômes ont disparu, le diagnostic est confirmé. En revanche, si les symptômes initiaux persistent, il faudra rechercher une autre maladie, l’allergie au lait de vache étant alors très peu probable.
- Le pronostic de l’allergie aux protéines du lait de vache est très bon puisqu’à l’âge de 15 ans, plus de 90% des enfants seront guéris. Il faut savoir, par contre, qu’ils seront plus sujets à développer secondairement d’autres manifestations allergiques (autre allergie alimentaire, asthme, eczéma, etc.).
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Source : Hill DJ et al. J Pediatr, 2000 ; 136 : 641-647