Commencer son dépistage du cancer du sein à 40 ans
Cela fait plusieurs années que dans les congrès de gynécologie et dans les services de cancérologie, les médecins constatent que les cancers du sein sont plus agressifs chez les femmes jeunes, de moins de 50 ans, et que leurs taux de décès sont plus élevés. Mais on manquait de chiffres. C’est cette information que viennent de nous apporter des chercheurs de la Harvard Medical School qui ont pu suivre 7.301 patientes américaines atteintes de cancer du sein. Parmi elles, 609 sont décédées de leur cancer du sein, soit moins de 10 %. Surtout, la moitié de ces décès survenait chez des femmes de moins de 49 ans, qui pour la plupart n’avaient pas bénéficié de dépistage.
Du coup, les auteurs de l’étude recommandent très logiquement d’organiser un dépistage annuel par mammographie chez les femmes entre 40 et 50 ans.
Un dépistage de masse de grande qualité
En France le dépistage officiel commence à 50 ans et il est très bien organisé. Il vous propose de réaliser une mammographie tous les deux ans dans des centres agrées, spécialement formés et équipés, et pratiquant une double lecture des clichés. C’est une organisation efficace, très bien rodée, dont il faut bénéficier. Malheureusement, une femme sur deux néglige de profiter de ce dépistage en France et c’est bien dommage.
Un dépistage personnalisé avec son gynécologue ou son médecin de famille
Il est tout aussi recommandé de choisir son médecin traitant bien avant 50 ans, gynécologue ou généraliste, et de se faire suivre régulièrement. Vous pourrez alors bénéficier d’un dépistage personnalisé, en fonction de vos facteurs de risques, notamment familiaux. Si plusieurs cancers du sein ou de l’ovaire sont survenus chez votre mère, vos sœurs ou vos tantes, ils pourront vous recommander une recherche génétique et des dépistages précoces.
Mais même si vous ne présentez pas de facteurs de risques, sachez qu’une grande partie des gynécologues par exemple proposent à leurs patientes de commencer les mammographies dès l’âge de 40 ans. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à le demander, tant à votre gynécologue qu’à votre généraliste.
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