La constipation : un facteur de risque de la maladie de Parkinson ?
Au cours de cette étude, a été analysée entre 1971 et 1974 la fréquence des selles de 7.000 hommes âgés de 51 à 71 ans habitants de l'archipel hawaiien, alors indemnes de la maladie de Parkinson. Au terme d'un suivi de 24 ans, en tenant compte de l'âge, de la consommation de café, de tabac, de fruits, de légumes et de laxatifs, les troubles coliques ont été confrontés à la fréquence de la maladie de Parkinson. Les auteurs concluent qu'il existe un lien très fort entre la constipation et l'affection neurodégénérative.En moyenne 12 ans après le début de l'étude, 96 sujets ont développé une maladie de Parkinson. Le risque est 2,7 fois plus élevé chez les hommes allant à la selle moins d'une fois par jour, comparé à ceux y allant une fois par jour. Mais comparé à ceux y allant deux fois par jour, ce risque est multiplié par 4,1.
Une relation à affiner
Reste à déterminer le lien entre ces deux affections et à savoir si la constipation représente un signe précoce de la maladie de Parkinson, ou plutôt un marqueur de la maladie lié à d'autres facteurs de risque. A titre d'exemple, une constipation rebelle aux laxatifs pourrait être un marqueur de la maladie de Parkinson à condition de retrouver d'autres facteurs, comme des antécédents familiaux. Si la constipation pouvait représenter un des signes précédents les symptômes moteurs (en moyenne de 10 ans ou davantage), cette découverte serait majeure car elle permettrait d'identifier précocement les sujets à risque de développer la maladie de Parkinson. Cependant, face à tant de suppositions, n'oublions pas que si les parkinsoniens ont été constipés, tous les constipés ne sont pas de futurs parkinsoniens !
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