Dégénérescence maculaire : diagnostic et traitements

La dégénérescence maculaire liée à l'âge est, dans les pays occidentaux, la cause la plus fréquente de malvoyance chez les plus de 50 ans. Cette affection, particulièrement invalidante, entraîne une perte progressive de la vision centrale, c'est à dire du champ visuel permettant la vision fine. Seul un diagnostic précoce de la maladie peut permettre d'envisager un traitement qui n'est possible que dans la forme caractérisée par l'apparition de nouveaux vaisseaux sanguins. Les nouvelles perspectives de traitement apportent de grands espoirs pour l'amélioration ou la préservation de l'acuité visuelle des personnes atteintes de dégénérescence maculaire liée à l'âge. La prévention (dépistage annuel dès 55 ans et mesures diététiques) est également porteuse d'espoirs.
Sommaire

Qu'est-ce que la dégénérescence maculaire liée à l'âge ou DMLA ?

En France, on compte plus d'un million de personnes atteintes de DMLA, un chiffre qui devrait doubler d'ici 20 ans, en raison du vieillissement de la population.

Cette maladie concerne la macula, qui est une petite zone située au centre de la rétine, et qui détermine l'acuité visuelle. Progressivement, la vision centrale se détériore et apparaît un « scotome » ou petite tache sombre qui se projette sur les objets regardés. Le centre du champ visuel est brouillé et la vision de près est perturbée, voire impossible : la personne atteinte de DMLA ne peut plus lire, écrire, regarder la télévision, conduire ; elle peut avoir du mal à reconnaître les visages et la perte des détails fins limite de nombreuses activités. Par contre, le champ visuel périphérique est conservé, ce qui permet aux patients de garder une certaine autonomie pour s'habiller, s'alimenter ou se déplacer par exemple.

La dégénérescence maculaire liée à l'âge reste néanmoins une affection invalidante, entraînant une diminution importante de la qualité de vie de ces patients, souvent âgés.

Deux formes de dégénérescence maculaire : la DMLA sèche ou la DMLA humide

  • La forme la plus fréquente de DMLA, soit environ 85% des cas, est dite « sèche » ou encore atrophique.

    Elle est liée à une disparition prématurée des cellules visuelles. C'est heureusement la forme la moins grave, mais c'est aussi celle pour laquelle il n'existe actuellement aucun traitement.

  • La forme dite « humide » de la DMLA est caractérisée par le développement de nouveaux vaisseaux sanguins sous la rétine.

    Ces vaisseaux anormaux entraînent des œdèmes et des hémorragies qui détruisent progressivement la rétine.

    La forme humide de la DMLA est la plus sévère car la perte de vision est plus rapide et plus importante. C'est cependant celle pour laquelle un traitement peut être instauré, à condition d'être institué précocement.

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Source : Dégénérescence maculaire liée à l'âge. Médecine Digest XXVI, n°4 Mai 2000. American Journal for Ophtalmology, December 2000. Le mal voyant. J.P. Menu, C. Corbé, P. Griffon, C. de la Porte des Vaux, Ed. Douin, collection Conduites.