Dépistage organisé du cancer du sein : la participation reste faible
Cancer du sein : le dépistage organisé reste en dessous des objectifs fixés
Dans tous les pays européens qui l’ont mis en place, l’objectif de participation au programme de dépistage du cancer du sein est fixé à 70 %. Rappelons qu’actuellement chaque femme de 50 à 74 ans ne présentant pas de sur-risque particulier (antécédents personnels ou familiaux) est appelée à réaliser un examen clinique et une mammographie tous les deux ans. Cet examen, ainsi qu’une double lecture de la mammographie, sont intégralement pris en charge par la Sécurité sociale.
Les données publiées par l’Institut de veille sanitaire (InVS) montrent que la participation reste stable depuis l’année 2008, voire même en très légère baisse depuis 3 ans environ. Avec un taux moyen de participation de 52,1 % en 2014, une bonne progression est encore nécessaire pour atteindre les 70 % préconisés au niveau européen, mais aussi pour se rapprocher de l’objectif des 65 % fixé pour le précédent Plan cancer (2009-2013).
Disparités régionales et dépistage individuel
Pour autant les moyennes nationales ne reflètent que très mal les réalités régionales : si la ville de Paris stagne à un taux de participation de 26,8 %, certains départements (Maine-et-Loire et Loire-Atlantique) ont dépassé l’objectif du précédent Plan cancer avec une participation comprise entre 65 et 70 %. Une trentaine de départements se situent dans une fourchette entre 58 et 65 % de participation.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des femmes qui choisissent de se faire dépister en dehors du programme de dépistage organisé et qui sont donc directement suivies par leur médecin traitant. La Haute Autorité de santé a estimé qu’il s’agissait d’environ 10 % des femmes. Le choix de cette démarche individuelle pourrait être une des explications aux disparités de participation entre les différentes zones géographiques.
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