Dépistage des stupéfiants en cas d'accident de la route mortel
A partir d'octobre 2001, toutes traces de cannabis, cocaïne, héroïne, amphétamines et ecstasy seront recherchées chez les conducteurs impliqués dans un accident de la route mortel. Ce dépistage portera sur un échantillon d'urine, puis sanguin, si le premier se révèle positif. Les résultats permettront d'établir si le conducteur ou la victime était sous l'effet du produit détecté lors de la collision. Cependant, il faut reconnaître qu'il existe une gamme très large de drogues, qu'elles persistent dans l'organisme bien au-delà de leur action et qu'elles sont généralement consommées en associations. Ces trois constats montrent combien les contrôles seront difficiles.
Une base scientifique d'un côté, des sanctions de l'autre
Les résultats de ces tests serviront de base scientifique afin d'établir une législation et des seuils comme pour le dopage. En revanche, aucun niveau autorisé ne sera définit dans la mesure où il s'agit de stupéfiants, donc illégaux.Si cette pratique vise à mieux cerner les consommations, elle permet également de mieux sanctionner. En effet, les résultats des analyses seront directement transmis aux procureurs. Ainsi, comme les conducteurs ivres, les drogués au volant seront punis et sans doute plus sévèrement.
Soulignons qu'il aura fallu deux ans pour élaborer ce décret. Mais depuis, les députés ont déjà voté un amendement en faveur d'un dépistage de ces substances chez tous les conducteurs impliqués dans un accident de la route, c'est-à-dire pas seulement les accidents mortels. Toutefois, cette mesure est encore en discussion.
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