Don de sperme et d’ovocytes : levée de l’anonymat
Le nouveau projet de loi de bioéthique qui vient d’être présenté par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, maintient l’interdiction de la recherche sur l’embryon. En revanche, il lève l’anonymat du don de gamètes, une mesure qui ne fait pas l’unanimité, « même chez les enfants concernés » précise le journal La Croix.
Cette levée de l’anonymat signifie que les enfants nés d’un don de sperme ou d’ovocytes (1.300 naissances chaque année) pourront connaître leur origine. C’est à leur majorité qu’ils peuvent demander à connaître l’identité du donneur ou de la donneuse, ce qui leur sera communiqué si les intéressés sont d’accord. Reste à savoir si les enfants issus du don souhaitent vraiment, après tant d’années, connaître leur filiation. Selon Pauline Tiberghien, présidente de l’association Procréation médicalement anonyme (PMA) « les pouvoirs publics ont pris conscience de la souffrance de nombreux enfants nés d’un don, qui, jusqu’ici, avaient l’impression de vivre sur des sables mouvants ». Autrement dit, cette modification de la loi répond aux militants qui se battent pour l’accès aux origines.
Et il s’agit ici d’un virage important, sachant que les premières lois de bioéthiques datant de 1994 reposaient sur la gratuité (qui est préservée) et sur l’anonymat…
Enfin, cette révision de la loi ouvre l'assistance médicale à la procréation aux couples hétérosexuels pacsés.
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