La douleur de l'enfant : mieux la comprendre pour mieux la soulager
Sommaire

Quel traitement ?

L'objectif doit être de soulager l'enfant le plus vite possible, en attendant que le traitement de l'affection en cause fasse son effet.Les médicaments utilisés sont des antalgiques, que l'Organisation Mondiale de la Santé a classé en trois niveaux.Le niveau I est indiqué pour les douleurs légères à modérées. Il comprend le paracétamol, en sirop ou en suppositoire, l'aspirine (ou acide acétylsalicylique) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, dont l'ibuprofène qui a l'avantage d'agir rapidement et de façon durable. Ces médicaments permettent en pratique de soulager la plupart des douleurs « bénignes ».Devant une douleur moyenne à sévère ou lorsqu'un antalgique de niveau I n'a pas suffi à soulager la douleur, le médecin va prescrire un antalgique de niveau II, qui appartient à la classe des opiacés faibles ou dérivés de la morphine. Il s'agit essentiellement d'un sirop de codéine, qui peut être donné à l'enfant dès l'âge de 1 an; il existe également des antalgiques qui associent du paracétamol et de la codéine, que l'on peut administrer à l'enfant s'il pèse 15 kilos ou plus, c'est à dire vers l'âge de 3 ans. Ces médicaments, qui ne peuvent évidemment être délivrés que sur prescription médicale, peuvent être associés à des antalgiques de niveau I pour renforcer l'action anti-douleur.La morphine, antalgique de niveau III, est réservée aux douleurs intenses (traumatisme avec fractures, brûlure étendue, douleur post-opératoire, ...). Ce traitement est le plus souvent administré à l'hôpital. Sachez que la morphine n'entraîne aucune dépendance, ni à court, ni à long terme et qu'il n'y a donc aucun risque de toxicomanie future. La morphine peut d'ailleurs être donnée aux nouveau-nés et aux nourrissons.

Quel que soit le traitement entrepris, pensez à surveiller la position de l'enfant, respectez son sommeil et son repos. Et le plus important est de ne pas oublier les caresses et les câlins...

La douleur peut être prévenue ou atténuée lors d'un soin douloureux

Votre enfant doit subir une prise de sang, une piqûre ou une suture... Il est important qu'il soit alors informé sur ce qu'il va lui être fait. Cela le rassurera et il sera alors certainement plus coopératif. Il ne faut surtout pas lui mentir si le soin risque d'être douloureux, mais seulement le prévenir sans dramatiser: « certains enfants ont mal, d'autres pas » ou « tu as le droit de pleurer, même si tu es grand et courageux ». Votre présence, en tant que parents, est souvent souhaitable, car elle sécurise l'enfant, d'autant plus qu'il est plus jeune. Parlez-lui ou racontez-lui une histoire pour le distraire.On dispose aujourd'hui d'une crème anesthésique qui permet de pratiquer de nombreux soins dans un climat plus serein. Elle induit une anesthésie locale de la peau sur une profondeur de 2 à 5 mm et pendant 2 à 3 heures. Elle est donc particulièrement recommandée avant les ponctions, les sutures, les poses de perfusion, ou certaines vaccinations, chez l'enfant de plus de 3 mois. Elle existe maintenant également en patch, ce qui rend son application encore plus facile.Et lorsque le soin est terminé, félicitez votre enfant. Vous pouvez être fier de lui !

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Source : - La douleur de l'enfant. FMC Hebdo. 13 juin 2000 - 4ème Forum de la douleur. Paris. 18 mars 2000 - La douleur de l'enfant. C. Ecoffey et I. Murat. Flammarion Médecine Sciences. 1999 - Soulager la douleur de l'enfant. C. Pilon. Hôpital Ste Justine. 1999