Les échographies par sonde contamineraient 30 000 personnes par an
Des sondes échographiques mal désinfectées
Les infections associées aux soins sont nombreuses. Selon le Parlement européen qui est sur le point de rendre un rapport sur la sécurité des patients, « 8 à 12 % des patients hospitalisés dans l'Union européenne sont victimes d'événements indésirables liés aux soins qui leur sont prodigués ». En France, les sondes d’échographie endovaginale, endorectale ou transœsophagienne représentent une source de contamination qui pourrait être réduite. En effet, alors que les États-Unis, le Canada, l'Australie, l'Allemagne, l'Espagne, la Turquie ou encore la Suisse recommandent une décontamination de niveau élevé des sondes échographiques, la France se contente d’une procédure de décontamination de niveau bas.
30.000 personnes infectées via une sonde échographique endocavitaire
Or selon une étude qui sera publiée en juin, cette procédure est insuffisante. Plus de 30.000 hommes et femmes « sont susceptibles de développer une infection à la suite d’une contamination contractée avec une sonde d’échographie endovaginale, endorectale ou transœsophagienne mal désinfectée ». Ainsi chaque année en France, toujours selon cette étude, « 60 cas de VIH, 1 620 cas d'hépatite B, 230 cas d'hépatite C, 14 920 cas d'herpès, 36 130 cas de cytomégalovirus, 14 840 cas de papillomavirus et 4 280 cas de Chlamydia Trachomatis pourraient être attribuables à des sondes mal désinfectées ».
Michèle Rivasi interpelle le Ministère de la Santé pour que le niveau de décontamination des sondes échographiques atteigne celui des autres pays développés.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.