Encore une épidémie : la grippe du poulet
L'épidémie de grippe aviaire du poulet, qui a éclaté il y a maintenant deux mois, n'est toujours pas enrayée, malgré l'abattage de plus de 18 millions de volailles aux Pays-Bas et plus récemment 700.000 en Belgique.
La grippe aviaire ou peste aviaire vraie est due au virus influenza aviaire. Il s'agit d'une maladie des oiseaux sauvages et domestiques entraînant une atteinte de l'état général et des symptômes respiratoires, digestifs et/ou nerveux. Le plus souvent, elle est mortelle.
Jusqu'à présent aucun cas de transmission inter-humaine n'a été recensé. En revanche, le passage du virus de l'animal à l'homme peut se produire, comme l'a démontrée l'épidémie qui s'est déjà produite en 1997 à Honk-Kong, où 18 personnes avaient été infectées, dont 6 en étaient décédées. A cette époque, un million et demi de poulets avaient été abattus. Aujourd'hui, le virus qui sévit en Hollande est certes légèrement différent, mais il a déjà provoqué des conjonctivites chez une cinquantaine de personnes travaillant dans des élevages. De plus, le 17 avril a été marqué par le décès d'un vétérinaire de 57 ans. Heureusement, il s'agit pour l'instant d'un cas isolé.
Les causes de cette épidémie ne sont pas encore connues, mais les conséquences pour l'agriculture hollandaise seront catastrophiques.Détectée dès février dans la province de la Gueldre dans l'Est des Pays-Bas, le transport des poulets, de leur viande et de leurs œufs a été immédiatement suspendu. Depuis, près de 10% des poulets du pays ont été abattus. Pourtant, la grippe aviaire a passé la frontière et atteint la Belgique.
Une surveillance du virus chez les hommes et les animaux susceptibles d'être infectés (poulets, dindes, cochons) a été mise en place. Selon l'OMS, un test de diagnostic pourrait être mis au point d'ici quelques semaines, tandis que les chercheurs s'activent autour d'un vaccin, par mesure de précaution.
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