Les enfants mangent trop salé !
Hypertension et risque cardiovasculaire
Classiquement, l'hypertension artérielle se définit par des chiffres tensionnels supérieurs ou égaux à 14/9 mm Hg. À partir de là, toute baisse de tension s'accompagne d'une diminution des risques cardiovasculaires. C'est dire l'enjeu du traitement de l'hypertension, lequel est déterminé en fonction des chiffres tensionnels, bien sûr, et des autres facteurs de risque cardiovasculaire (diabète, cholestérol, surpoids, antécédents familiaux, tabac, etc.).
Certes, il existe des médicaments dits antihypertenseurs, efficaces pour faire baisser la tension, mais le traitement repose avant tout sur une hygiène de vie :
- limitation du sel (6 g par jour au maximum),
- réduction du poids en cas de surcharge pondérale,
- pratique d'une activité physique régulière,
- limitation de l'alcool (pas plus de 1 à 6 verres par semaine),
- arrêt du tabac,
- régime alimentaire riche en légumes, en fruits et pauvre en graisses saturées (graisse d'origine animale).
Le sel, un des principaux facteurs de risque d'hypertension
La réduction du sel fait donc partie des priorités en cas d'hypertension, et en prévention, il est recommandé de ne pas en abuser. Or notre alimentation moderne est devenue particulièrement riche en sel, ce qui fait que globalement nous mangeons tous trop salé dès la petite enfance.
Une analyse de la littérature vient de démontrer que la réduction des apports sodés dès le plus jeune âge s'accompagne d'une forte diminution des chiffres tensionnels. Cette constatation est très intéressante car les valeurs de la tension dans l'enfance sont un prélude à l'hypertension de l'adulte. En effet, les apports en sel joueraient un rôle important dans la régulation de la pression artérielle dès les premières années de la vie.
Selon les essais ayant porté sur les enfants et les adolescents (un total de 1.000 sujets âgés de 8 à 16 ans), une réduction de 42% des apports sodés s'accompagne d'une diminution de la tension d'environ 1,2 mm Hg. Chez les nourrissons, une baisse de 54% des apports en sel induit une baisse de plus de 2 mm Hg.
En pratique, les apports en sel durant l'enfance doivent être surveillés afin de limiter les risques de voir s'installer une hypertension artérielle permanente à l'âge adulte.
Manger peu salé s'apprend et le mieux est de commencer très tôt. Et si vous continuez à avoir la main lourde sur le sel, pensez aussi à vos enfants
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