Envolée des cancers : l'OMS appelle à plus de prévention
Le cancer se développe à un rythme alarmant
Selon les estimations de l’OMS et du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), à l’échelle mondiale, le nombre de nouveaux cas de cancer devrait passer à 22 millions par an au cours des vingt prochaines années.
Les décès par cancer devraient aussi augmenter, « passant d'environ 8,2 millions par an à 13 millions par an ». Actuellement, les cancers les plus fréquents sont ceux du poumon (1,8 million de cas, 13% des cancers), le cancer du sein (1,7 million de cas, 12% des cancers), et le cancer du côlon-rectum (1,4 million, 10% des cancers). Quant aux cancers les plus mortels, ce sont ceux du poumon (1,6 million de décès), du foie (0,8 million) et de l'estomac.
Les disparités se creusent
En raison de la croissance et du vieillissement des populations, les pays en développement sont particulièrement affectés : « plus de 60% du nombre total des cas de cancer dans le monde surviennent en Afrique, en Asie et en Amérique centrale et du Sud ».
Ces régions totalisent aussi 70% des décès par cancer dans le monde. « Une situation aggravée par l'absence de détection précoce et d'accès aux traitements » indique l’OMS.
La prévention : une mesure réaliste et efficace
Selon l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), « la bataille mondiale contre le cancer ne pourra se gagner avec les seuls traitements. Il faut mettre en œuvre d'urgence des mesures de prévention efficaces pour éviter une crise du cancer ». Les campagnes de prévention, qui se sont révélées efficaces dans de nombreux pays (arrêt du tabac, protection contre les rayonnements UV, risques professionnels et environnementaux…) doivent être poursuivies.
Cette prévention doit passer par une collaboration internationale et une application très large des stratégies existantes.
- Un fumeur sur deux mourra d'une maladie liée au tabac.
- Un quart mourra prématurément avant l'âge de 70 ans.
- Un fumeur régulier multiplie par 20 ses risques de développer un cancer du poumon par rapport à un non-fumeur.
- Le fumeur passif multiplie ce risque par 1,2.
- Une consommation excessive d'alcool augmente les risque de cancers ORL (pharynx, larynx, œsophage), du foie, du sein et colorectal.
- Une alimentation déséquilibrée (riche en graisses, protéines, sel ) est à l'origine de 30% des cancers. Inversement, les risques de cancers diminuent en adoptant une alimentation riche en fibres, en fruits et en légumes, et en exerçant une activité physique régulière.
- L'exposition à des agents cancérigènes dans le cadre professionnel est également responsable d'un grand nombre de cas de cancers, particulièrement dans les pays en développement où les mesures d'hygiène et de sécurité sont insuffisantes.
- Selon les prévisions, le pic des cancers de la plèvre dus à l'amiante aura lieu en 2020.
- Les risques liés aux substances chimiques polluant les aliments, aux rayonnements, aux prédispositions génétiques, aux facteurs hormonaux et immunitaires, ne sont pas négligeables et vont très certainement augmenter.
- Actuellement, 1 à 4% des cancers sont liés à la pollution environnementale.
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