Traitement : attention aux contre-indications
Pour faire baisser la fièvre, seul le paracétamol pourra être utilisé, en respectant les doses adaptées au poids de l’enfant : 60 milligrammes (mg) par kilogrammes (kg) et par jour, soit 15 mg par kg toutes les 6 heures ou 10 mg par kg toutes les 4 heures. En parallèle, un antihistaminique adapté à l’âge de l’enfant, généralement sous forme de sirop, pourra être prescrit pour limiter les démangeaisons et donc le risque de surinfection.
Attention : les poudres, talc ou crèmes, l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont à proscrire car ils augmentent le risque de surinfection bactérienne.
Vaccin contre la varicelle : pour qui ?
En France, la vaccination contre la varicelle n’est pas recommandée de manière systématique pour le nourrisson. Selon Vaccination Info Service, les personnes concernées par la vaccination sont :
- les adolescents de 12 à 18 ans ;
- les femmes en âge de procréer, et d’autant plus celles ayant un projet de grossesse ;
- les femmes dans les suites d’une première grossesse, sous contraception efficace ;
- les adultes dans l’entourage proche d’une personne atteinte de varicelle (dans les trois jours suivant l’exposition) ;
- les enfants en attente d’une greffe d’organe ;
- toute personne non immunisée en contact étroit avec des personnes immunodéprimées.
Le schéma de vaccination comprend deux doses espacées de quatre à huit semaines ou de six à dix semaines, selon le vaccin utilisé. L’efficacité de ce vaccin est de 95% après les deux doses.
Femme enceinte : gare à la varicelle
Les femmes enceintes font partie des personnes les plus à risque de varicelle. Etant donné la fréquence élevée de cette maladie dans l’enfance, 98% des femmes enceintes sont naturellement immunisées. Il est conseillé aux femmes en âge de procréer et ayant un projet de grossesse de se faire vacciner avant de tomber enceinte. La vaccination est en effet déconseillée pendant la grossesse car le vaccin est constitué d'un virus vivant atténué dont l'innocuité n'est pas absolue.
Une femme enceinte qui attrape la varicelle est en effet exposée à plusieurs risques : un risque pour elle-même, celui de développer des complications pulmonaires comme une pneumonie, mais aussi un risque pour le fœtus ou le nourrisson, à savoir un risque de malformations fœtales si la varicelle survient pendant la première moitié de la grossesse et un risque de varicelle néonatale si elle survient quelques jours avant l’accouchement.
C’est pourquoi les autorités sanitaires recommandent aux femmes enceintes non immunisées et ayant été en contact avec une personne malade de consulter rapidement un médecin traitant. Une sérologie pourra alors être réalisée pour savoir avec certitude si la femme enceinte est protégée ou non contre la varicelle, et la surveillance du futur nourrisson sera renforcée avant et après la naissance.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.
Varicelle : les bons réflexes. Site de l'Assurance maladie, Ameli.fr, 24 juillet 2018
Varicelle, Vaccination Info Service, mis à jour le 21 mars 2018
Qu'est-ce que la varicelle ? Santé Publique France, mis à jour le 16 avril 2009
Diagnostic par détection virale et/ou sérologie des infections à virus herpès simplex et varicelle-zona dans le cadre mère-enfant, Haute Autorité de Santé, mai 2016