Etats-Unis : le pays le plus dangereux au monde pour accoucher
La mort en couche ? Une réalité pour encore beaucoup trop d'Américaines. C'est le constat de nos confrères du journal USA today à l'origine d'une enquête sur le sujet. Durant 4 ans, les journalistes ont étudié les cas de 150 femmes mortes ou gravement blessées durant leur accouchement sur le sol des Etats-Unis. Plus de 500 000 dossiers internes sur la qualité des hôpitaux ont également été consultés.
Leurs observations mettent en lumière la situation calamiteuse du pays concernant les soins post-partum. La plupart des hôpitaux ne veilleraient pas assez au risque d'hémorragie rencontré par ces femmes. "Moins de 15 % des mères auraient été traitées correctement [suite à une pression artérielle trop élevée]" affirme le journal.
Résultat : les Etats-Unis ont le plus fort taux de mortalité maternelle, parmi les pays développés. Ce taux serait même en hausse d'année en année, comme en Afghanistan et au Soudan, s'alarme l'Alliance for Innovation on Maternal Health Programs.
Limiter le risque d'AVC
"Les pays du monde entier ont réduit les décès et blessures liés aux accouchements en surveillant les soins réalisés de manière belliqueuse, et en apprenant de leurs erreurs (...) Cela s'est traduit par deux décennies de stabilisation ou de réduction des dommages faits aux femmes qui donnent la vie - sauf aux Etats-Unis où le taux a grimpé" détaille USA Today.
Heureusement, la situation n'est pas aussi mauvaise sur tout le continent américain. La Californie fait symbole d'exception au pays de l'Oncle Sam. Là-bas, le taux de mortalité maternelle diminue sûrement. Un résultat que l'état doit au travail entrepris par les hôpitaux locaux, qui s'attachent à respecter de bonnes pratiques.
Parmi celles-ci, des serviettes hygiéniques destinées à surveiller la perte de sang des femmes qui viennent d'accoucher, ainsi que la prescription de médicaments à celles souffrant de très hautes pressions sanguines, afin de limiter le risque d'accident vasculaire cérébral.
Hemmoragie : elle peut s'avérer fatale
L’hémorragie à l’accouchement ou hémorragie du post-partum se définit à partir d’une perte de sang de 500 ml dans les 24 heures qui suivent l’accouchement. Mais cette hémorragie survient le plus souvent dans les 2 premières heures qui suivent la délivrance.
La perte sanguine peut être plus élevée et c’est à partir de 1.000 ml (1 litre de sang) que la vie maternelle est menacée (1% des cas, soit une patiente sur 1 000), nécessitant d’entreprendre les "gestes qui sauvent".
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Alliance for innovation on maternal health program, Council on patient safety in women's health care, consulté le 31 juillet 2018