Évolution des cancers en France sur 30 ans
Incidence et mortalité des cancers en 2012
Cette étude fournit les estimations d’incidence et de mortalité (tous types de cancers confondus) ainsi qu’une analyse des tendances entre 1980 et 2012 pour 19 localisations de tumeurs solides invasives (15 pour les hommes et 17 pour les femmes)*.
En 2012, le nombre de nouveaux cas de cancers est estimé à 355.000 : 200.000 chez l'homme et 155.000 chez la femme. Chez l’homme, le cancer de la prostate reste de loin le plus fréquent (56.800 nouveaux cas par an), devant le cancer du poumon (28.200 nouveaux cas) et le cancer colorectal (23.200 nouveaux cas). Chez les femmes, c’est le cancer du sein qui reste le plus fréquent (48.800 nouveaux cas par an), devant le cancer colorectal (18.900 nouveaux cas) et le cancer du poumon (11.300 nouveaux cas).
Concernant la mortalité par cancer, 148.000 décès ont été estimés en France en 2012, 85.000 chez l'homme et 63.000 chez la femme. Le plus meurtrier chez l’homme est le cancer du poumon avec 21.300 décès par an, devant le cancer colorectal (9.200 décès) et le cancer de la prostate (8.900 décès). Chez la femme, le cancer du sein reste la 1ère cause de décès par cancer avec 11.886 décès par an, mais c’est le cancer du poumon qui arrive au 2e rang avec 8.700 décès par an, devançant désormais le cancer colorectal (8.400 décès).
Les grandes évolutions entre 1980 et 2012
Entre 1980 et 2012, le nombre de nouveaux cas de cancers a fortement augmenté, phénomène qui s’explique principalement par l’accroissement et le vieillissement de la population : +107,6 % chez l’homme et +111,4 % chez la femme. Durant cette période, le nombre de décès a aussi augmenté, + 11% chez l’homme et 20,3 % chez la femme.
À noter que depuis 2005, les taux d’incidence des cancers du sein et de la prostate ont diminué tandis que celui de certains cancers s’est stabilisé (colorectal et poumon chez l’homme).
Enfin, les taux de mortalité sont toujours plus élevés chez les hommes que chez les femmes, mais ils diminuent plus rapidement chez les hommes, une baisse essentiellement liée à la diminution de la consommation d'alcool et de tabac chez les hommes...
* Cette étude a été financée par l’InVS et l’INCa dans le cadre du plan cancer 2009-2013 et a fait appel aux compétences scientifiques des registres du réseau Francim et du service biostatistique des Hospices civils de Lyon.
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